Photo prise devant l’hôtel Byblos de Sévaré, montrant un véhicule brûlé après la fin de la prise d’otages. Stringer/AFP
Le Mali s'efforçait hier d'identifier les auteurs de la prise d'otages lancée vendredi à l'hôtel Byblos de Savaré (centre) qui a fait au moins une douzaine de morts, dont cinq sous-traitants de la Mission de l'Onu au Mali (Minusma).
Des soldats maliens ont mené des patrouilles dans la nuit de samedi à dimanche à Sévaré et dans sa région, a indiqué à l'AFP un habitant de cette ville, joint hier au téléphone depuis la capitale Bamako. « Les gens commencent à vaquer à leurs affaires. Tout revient à la normale ici à Sévaré », à 12 km de Mopti, la capitale régionale du centre du Mali, a-t-il ajouté.
L'assaut de l'établissement, propriété d'un couple de Libanais et qui accueille régulièrement des expatriés, s'est soldé dans la nuit de vendredi à samedi par la mort de cinq soldats maliens, de « cinq terroristes et de deux Blancs », selon un responsable militaire malien.
À ce jour, l'attaque n'a pas été revendiquée. Mais « de forts soupçons pèsent » sur le Front de libération du Macina (FLM), « un groupe terroriste qui tient à faire parler de lui par tous les moyens », a affirmé hier à l'AFP une source militaire malienne jointe à Sévaré depuis Bamako. Le Macina est une appellation traditionnelle d'une partie du centre du Mali. Apparu début 2015, le FLM, qui recrute essentiellement dans la communauté peule et a revendiqué des attaques dans cette région, est un mouvement allié à Ansar Dine, un des groupes jihadistes liés à el-Qaëda ayant contrôlé le nord du pays près de dix mois entre 2012 et début 2013.
Sévaré se situe à la lisière des vastes régions dans le nord du pays d'où les jihadistes ont été en grande partie chassés et dispersés par une intervention militaire internationale, déclenchée en janvier 2013 à l'initiative de la France, et toujours en cours. Cependant, des zones entières échappent encore au contrôle des autorités maliennes comme à celui des forces étrangères.
(Source : AFP)