Le bloc du Hezbollah met en garde contre toute atteinte au climat d’entente en Conseil des ministres

Réuni hier sous la présidence de Mohammad Raad, le bloc parlementaire de la Résistance a estimé que la priorité absolue doit aller actuellement à la présidence de la République, avant d'exprimer, dans le même temps, son appui à « toute initiative susceptible de permettre au Parlement de reprendre ses réunions législatives et de favoriser le dialogue et l'entente entre les blocs parlementaires ».
« Dans les circonstances exceptionnelles que traverse le pays, il est impératif d'adopter un comportement de nature à donner la possibilité au gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour gérer les questions qui intéressent directement la population et pour permettre à l'État de fonctionner », a indiqué le bloc du Hezbollah, en mettant en garde contre toute atteinte au climat d'entente en Conseil des ministres. « Cela commande, a ajouté le bloc, de ne pas prendre à la légère les positions et les poids des forces associées à la prise de décisions » en Conseil des ministres. Il a notamment invité le bloc du Futur à « favoriser la concrétisation des solutions proposées aux divers dossiers pour éviter leur aggravation ».
Les députés du Hezbollah ont ensuite exprimé leur indignation face aux coupures d'électricité et d'eau « notamment durant la canicule, ce qui met en cause la crédibilité de l'État et sa capacité à assumer ses responsabilités les plus élémentaires vis-à-vis du peuple ». « Cette situation, ont-ils poursuivi, soulève des interrogations quant aux causes réelles de la déliquescence constatée et aux parties qui en profitent, empêchant ainsi des règlements sérieux, de nature à atténuer les fardeaux sous lesquels les Libanais croulent. » Et d'ajouter : « Les crises qui soufflent sur le pays s'accompagnent d'une aggravation de la corruption et du clientélisme au sein des administrations de l'État qui doivent impérativement être réformées. »
Les parlementaires ont ensuite mis en garde contre toute tentative de lier la crise des déchets aux conflits politiques, celle-ci étant de nature, selon eux, à « compliquer les solutions et à menacer la santé publique ». Ils ont pressé les parties concernées de s'entendre sur des solutions, même provisoires, et d'établir un calendrier-programme pour leur application, « loin des considérations sectaires et régionales ». « Nous devons tous nous efforcer de limiter autant que possible les pertes », ont souligné les députés du Hezbollah qui ont par ailleurs mis l'accent sur « le besoin, pour le Liban, de maintenir le trinôme armée-peuple-résistance ». Celui-ci, ont-ils considéré, « est nécessaire afin de défendre le pays et de préserver sa souveraineté et son unité nationale ».

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