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Moyen Orient et Monde - Nucléaire iranien

Rivlin critique les positions de Netanyahu sur l’accord de Vienne

Yukiya Amano, le directeur de l’AIEA, hier, au Congrès américain. Michael Mathes/AFP

Le président israélien, Reuven Rivlin, a laissé entendre dans une série d'interviews publiées hier que le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, avait poussé trop loin sa campagne contre l'accord sur le nucléaire iranien, au risque d'ouvrir un « front » avec les États-Unis et d'isoler Israël.
Selon le chef de l'État israélien, qui occupe un poste essentiellement honorifique, les prises de position du chef du gouvernement risquent de se montrer contre-productives et de porter tort à Israël. « Je suis très inquiet au sujet du front qui s'est ouvert entre Obama et Netanyahu, et au sujet des relations entre les États-Unis et Israël », a-t-il déclaré au quotidien Maariv.
Cet homme politique classé à droite a lui-même exprimé des réserves au sujet de l'accord signé le 14 juillet entre l'Iran et un groupe de grandes puissances, dont les États-Unis, qui prévoit un encadrement des activités nucléaires de la République islamique en échange d'une levée progressive des sanctions contre Téhéran. Mais Reuven Rivlin n'est pas allé aussi loin que Benjamin Netanyahu, lequel n'a pas ménagé ses efforts contre une initiative qu'il juge dangereuse pour la survie d'Israël.
« Le Premier ministre a mené une campagne contre les États-Unis comme si les deux parties étaient sur un pied d'égalité, et cette manière de faire est susceptible de faire du tort à Israël », a également dit le président israélien. « Je dois avouer qu'il comprend mieux les États-Unis que moi, néanmoins, nous sommes largement isolés dans le monde », a ajouté Reuven Rivlin. « Je lui ai déjà dit (à Benjamin Netanyahu) et je lui dis à nouveau que les batailles, même quand elles sont justes, peuvent en fin de compte se jouer au détriment d'Israël », a-t-il encore dit, cette fois-ci au journal Haaretz.
Dans une troisième interview au Yediot Aharonot, Reuven Rivlin a exhorté son Premier ministre à rétablir de bonnes relations avec Barack Obama. « Je crois qu'ils ont des personnalités très similaires (...). Et ce n'est pas une bonne chose pour eux de s'agacer mutuellement au détriment des États-Unis et d'Israël », a-t-il estimé.

« Moins rassurés »
Parallèlement, aux États-Unis, les parlementaires américains sont ressortis « moins rassurés » à propos de l'accord sur le nucléaire iranien qu'avant une réunion avec l'Agence internationale de l'énergie atomique, a indiqué mercredi le sénateur républicain et président de la commission des Affaires étrangères Bob Corker. « La plupart des membres ici sont partis avec bien plus de questions qu'ils n'en avaient avant que la rencontre ne se tienne », a expliqué Bob Corker à des journalistes à l'issue d'une réunion de plus d'une heure avec Yukiya Amano, le directeur de l'AIEA, agence qui supervisera les activités nucléaires iraniennes. « Je peux dire de mon point de vue que je l'ai quittée bien moins rassuré », a-t-il ajouté.
Yukiya Amano s'est rendu au Congrès, dominé par les adversaires républicains de Barack Obama, dans le but de les rassurer sur le texte de l'accord historique arraché mi-juillet sur le nucléaire iranien et sur lequel les parlementaires américains doivent se prononcer en septembre. « On n'arrive même pas à avoir confirmation que nous aurons un accès physique (au site de) Parchin », où des parlementaires suspectent l'Iran d'avoir travaillé au développement de l'arme atomique par le passé, a déploré Bob Corker. Le directeur de l'AIEA devait notamment évoquer deux arrangements parallèles conclus entre l'AIEA et Téhéran, en plus de l'accord trouvé avec les grandes puissances.

« Gagner la confiance du peuple iranien »
Côté iranien, le ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a déclaré hier que Washington doit saisir l'occasion de l'accord nucléaire entre l'Iran et les grandes puissances « pour gagner la précieuse confiance du peuple iranien », au lendemain du discours du président Barack Obama sur cet accord. « Les précédents gouvernements américains ont gaspillé de grandes occasions (...), il serait mieux de saisir cette occasion historique pour gagner la précieuse confiance du peuple iranien, qui a été endommagée par des décennies de politiques hostiles de la part des États-Unis », a affirmé M. Zarif dans un communiqué.
Le chef de la diplomatie iranienne répondait au discours mercredi du président américain Barack Obama, qui a estimé que l'alternative à l'accord sur le nucléaire iranien serait une nouvelle guerre au Moyen-Orient, et exhorté le Congrès, dominé par ses adversaires politiques, à ne pas torpiller le texte.
« Depuis presque un siècle, le monde civilisé a abandonné l'option de la contrainte et des menaces en politique étrangère, a de son côté dit M. Zarif. La menace de la force n'apporte rien d'autre qu'un gaspillage des ressources et de la réputation des États-Unis. »

(Source : agences)

Le président israélien, Reuven Rivlin, a laissé entendre dans une série d'interviews publiées hier que le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, avait poussé trop loin sa campagne contre l'accord sur le nucléaire iranien, au risque d'ouvrir un « front » avec les États-Unis et d'isoler Israël.Selon le chef de l'État israélien, qui occupe un poste essentiellement honorifique, les...
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Au cours d'une réunion confidentielle avec les dirigeants juifs des Etats unis, Obama aurait évoqué la riposte iranienne à une probable action militaire us contre L'Iran :si les Etats Unis attaquent militairement l'Iran , le Hezbollah tirera des milliers de missiles en direction de Tel-aviv et Israël en pâtira, aurait lancé Obama aux anti accord nucléaire cité par Times of Israel. Quand les choses sont dites comme ça , ça calme !

FRIK-A-FRAK

13 h 05, le 07 août 2015

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Commentaires (1)

  • Au cours d'une réunion confidentielle avec les dirigeants juifs des Etats unis, Obama aurait évoqué la riposte iranienne à une probable action militaire us contre L'Iran :si les Etats Unis attaquent militairement l'Iran , le Hezbollah tirera des milliers de missiles en direction de Tel-aviv et Israël en pâtira, aurait lancé Obama aux anti accord nucléaire cité par Times of Israel. Quand les choses sont dites comme ça , ça calme !

    FRIK-A-FRAK

    13 h 05, le 07 août 2015

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