Les baigneurs sont réapparus avec leurs parasols lundi sur la plage de la Côte d'Azur française qui avait été fermée au public en contrebas de la propriété du roi d'Arabie saoudite. AFP / VALERY HACHE
Les baigneurs sont réapparus avec leurs parasols lundi sur la plage de la Côte d'Azur française qui avait été fermée au public en contrebas de la propriété du roi d'Arabie saoudite, parti brusquement de France dimanche pour le Maroc.
La minuscule anse à Vallauris, près de Cannes (sud-est), avait été interdite au public et placée sous forte surveillance policière durant le séjour de huit jours du roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, 80 ans, provoquant une vive colère des riverains.
L'endroit, très à l'écart des plages surpeuplées du sud de la France et accessible par un tunnel confidentiel passant sous une voie de chemin de fer, est avant tout fréquenté par les habitants des environs. Le souverain avait d'abord tenté de faire construire un escalier pour relier directement sa villa à la plage et un groupe d'ouvriers s'employait lundi matin à démanteler l'échafaudage. Un ascenseur métallique et la plateforme de béton lui servant d'appui devaient également être retirés. Les travaux, engagés sans autorisation, et l'imposante présence policière dévolue à la protection du souverain et de sa suite (un millier de personnes environ) ont été très mal perçus dans la région et dans le reste de la France.
"C'est un bon début", se réjouit face au chantier en cours Jean-Noël Falcou, un élu local de Vallauris à l'initiative d'une pétition contre la privatisation de la plage signée par 151.000 personnes "de la France entière" en deux semaines à peine. "J'entends la parole des commerçants satisfaits de la visite royale, mais ce n'est pas parce qu'on est riche et puissant qu'on peut tout se permettre en France!", résume-t-il.
Juliette, cheveux blancs et bikini fuchsia, explique qu'elle a dû, huit jours durant, marcher dix minutes jusqu'aux autres plages publiques de Golfe-Juan (qui dépend de Vallauris). Elle s'indigne qu'on accuse désormais les pétitionnaires d'avoir fait fuir le roi.
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Destination Maroc
Une source officielle saoudienne à Riyad a toutefois affirmé à l'AFP que le roi Salmane n'a pas écourté son séjour dans le sud de la France. Comme on lui demandait le motif du brusque départ du souverain de Vallauris, cette source a rétorqué que ce changement de villégiature se déroulait "conformément au programme des vacances".
Le roi a "beaucoup de considération" pour le peuple français et les articles de presse sur les conditions de son séjour "n'ont pas été dérangeants", a assuré cette source, selon laquelle le souverain saoudien espère avoir l'opportunité de revenir l'an prochain. Ce haut responsable a encore fait valoir que les aménagements et mesures de sécurité sur place avaient été entièrement gérées par le gouvernement français. "Nous avons simplement suivi à la lettre les dispositions et procédures écrites", a-t-il avancé.
A Tanger, le souverain saoudien, 80 ans, dispose également de résidences, dont une à proximité d'un palais du roi du Maroc. Il apprécie cet endroit qu'il fréquente "depuis près de 20 ans", selon le site d'informations marocain Medias 24. Lundi après-midi, cette arrivée était surtout marquée par un ballet de berlines aux abords d'un grand hôtel de la ville, d'après un photographe de l'AFP. Le prédécesseur de Salmane, le roi Abdallah, décédé en janvier, effectuait lui aussi de fréquents séjours au Maroc.
Le roi saoudien refuse de se baigner sous le regard d'une policière
La minuscule anse à Vallauris, près de Cannes (sud-est), avait été interdite au public et placée sous forte surveillance policière durant le séjour...
FAUSSE MANOEUVRE DES FRANçAIS ! TROP DE CONTRATS SERONT PERDUS...
10 h 57, le 04 août 2015