Chaar à Balamand : Les responsables ne doivent pas sacrifier le pays sur l’autel d’intérêts sectaires

Le président de l'Université de Balamand, le Dr Élie Salem, et les doyens de diverses facultés de l'établissement universitaire ont remis vendredi les diplômes à 1 250 étudiants, dont 357 de la faculté de génie, 325 de l'Académie libanaise des beaux-arts, 103 de la faculté de gestion, 93 de la faculté de santé publique, 88 de la faculté Issam Farès de technologie, 82 de la faculté des lettres et des sciences humaines, 81 de la faculté des sciences, 74 de la faculté de médecine et des sciences médicales, 38 de la faculté des spécialités médicales et 9 de l'institut de théologie Saint-Jean-Damascène.
L'événement s'est déroulé en présence d'évêques de la communauté orthodoxe, de doyens, d'enseignants, ainsi que de milliers de parents. Également parmi les invités, le mufti de Tripoli et du Liban-Nord, le cheikh Malek Chaar, qui a estimé lors de son allocution de circonstance que « les composantes de notre nation sont en train de s'écrouler en raison d'aventures individualistes », alors que ces mêmes composantes devraient être protégées à travers « la préservation des institutions, dont celle, en priorité, de la présidence de la République ».
Exhortant les responsables à « assumer leurs responsabilités et ne pas sacrifier le pays sur l'autel d'intérêts sectaires étroits », le mufti Chaar a salué le Premier ministre, Tammam Salam, pour ses efforts en vue de « la protection de la Constitution et de l'ordre public », avant de souhaiter l'« instauration de la paix sur chaque parcelle de notre terre qui souffre et le retour des otages, avec à leur tête les deux évêques d'Alep ».
Prônant l'entente entre les religions, le dignitaire a relevé que « l'Université de Balamand est porteuse d'une mission de science et de connaissance, basée sur le principe du vivre-ensemble et du destin unique suivi depuis des siècles dans notre patrie ». Cheikh Chaar a affirmé enfin, à l'adresse des étudiants, qu' « il est du devoir des Libanais de s'accepter les uns les autres en dépit des différends qui peuvent surgir » entre les différentes communautés.