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Économie - Industrie pharmaceutique

L’israélien Teva rachète les génériques d’Allergan pour 40,5 milliards de dollars

Après le refus de son offre par son rival Mylan, le groupe pharmaceutique israélien Teva a adopté hier un plan B pour consolider sa position de leader mondial face à une concurrence croissante, en achetant l'activité de génériques d'Allergan.
« Cette acquisition se produit à un moment où le groupe Teva est plus fort que jamais », s'est félicité son PDG, Erez Vigodman, lors d'une conférence téléphonique.
Le groupe israélien déboursera au total 40,5 milliards de dollars pour l'activité génériques d'Allergan, un groupe américain mais basé en Irlande pour des raisons fiscales, qui commercialise notamment le produit anti-rides Botox. Il a été racheté par l'américain Actavis en novembre dernier pour environ 66 milliards de dollars.
« Allergan recevra 33,75 milliards de dollars en liquide et des actions Teva pour 6,75 milliards de dollars », précise le groupe israélien qui souhaite boucler l'opération – approuvée par les conseils d'administration des deux groupes – au premier trimestre 2016.
Une acquisition qui semble étancher la soif d'acquisitions du groupe israélien. Dans la foulée, il a annoncé le retrait de son offre sur son rival Mylan, qui rejetait depuis avril une proposition pratiquement équivalente de 40,1 milliards de dollars.
Coté à Wall Street mais basé aux Pays-Bas, également pour raisons fiscales, Mylan préfère un rapprochement avec le spécialiste des médicaments en libre accès (OTC) Perrigo pour lequel il propose 35,6 milliards de dollars. Il avait même verrouillé son capital la semaine dernière par le biais d'une fondation.
Il ripostait ainsi à la prise de participation par Teva en juin de 4,61 % de son capital et aux menaces d'OPA hostiles du groupe israélien.
Lors de la conférence téléphonique, M. Vigodman a avoué que les génériques d' Allergan constituaient « la plus haute priorité pour son groupe ».
Selon ses explications, il avait déjà approché à la fin de l'année dernière le groupe américain pour lui proposer de racheter sa division de génériques, mais « ils n'étaient pas vendeurs à ce moment-là ».
Il s'est alors rabattu sur Mylan. Face au refus de ce groupe, il a relancé dans les dernières semaines Allergan qui, cette fois-ci, a bien voulu céder ses génériques.
Cette acquisition redistribue les cartes dans les génériques, secteur très investi par les groupes pharmaceutiques de pays émergents.
Teva est confronté à plusieurs défis, aussi bien dans les génériques que dans la médecine de spécialité.
D'une part, le groupe fait face à la concurrence croissante du groupe indien Sun Pharmaceutical Industries. D'autre part, son médicament phare, le Copaxone, prescrit contre la sclérose en plaques, devrait voir arriver prochainement sur le marché des versions génériques.
Or, le Copaxone représente un cinquième des 20 milliards de dollars de revenus de Teva en 2014 et la moitié de ses 3 milliards de bénéfices.
Cette opération accélère également le processus de consolidation du secteur de l'assurance-santé, quelques jours après l'annonce du rachat du groupe Cigna par son rival américain Anthem pour quelque 54 milliards de dollars.

(Source : AFP)

Après le refus de son offre par son rival Mylan, le groupe pharmaceutique israélien Teva a adopté hier un plan B pour consolider sa position de leader mondial face à une concurrence croissante, en achetant l'activité de génériques d'Allergan.« Cette acquisition se produit à un moment où le groupe Teva est plus fort que jamais », s'est félicité son PDG, Erez Vigodman,...

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