Rechercher
Rechercher

Culture - Ateliers

Une « infusion » de danse aux quatre coins du Liban

Caroline Hatem évoque les inspirations, les aspirations et la fougue artistique qui ont été à l'origine de son projet d'atelier.

Caroline Hatem, passionnée de danse classique et contemporaine, joint son talent à celui de la globe-trotteuse Rania el-Khoury, imprégnée de hip hop et de street dance, pour un projet commun : un atelier de danse, « Infusions Dance Worskhop », du 18 juillet au 26 septembre, aux quatre coins du Liban.

Comment est né l'atelier d'« infusion » et votre collaboration avec Rania el-Khoury ?
J'ai rencontré Rania à Beyrouth, où elle est installée depuis quelques années. Cette nomade (un de ses surnoms est Madnomad) est née au Liban, mais a vécu des années de formation en Suède et a vagabondé sur tous les continents. J'étais curieuse de connaître la danseuse et la personne. J'étais surtout curieuse de cette street dance qu'elle pratique. J'ai suivi son cours à Hamra. J'ai été charmée par la simplicité de sa transmission, sa générosité et surtout par le monde qu'elle nous faisait découvrir : plus qu'un mouvement et qu'une technique, un monde de musique noire, de sensibilité de grande voyageuse, de touche à tout. Nous avons naturellement pensé travailler, enseigner ensemble, en partant du principe que nous avons toutes deux une danse qui transcende les genres, les styles. Nous avons passé plusieurs journées en studio. Trouver les liens d'une danse à l'autre, d'une énergie à l'autre a pris du temps, de l'écoute et a nécessité une ouverture de la part de nous deux. Tout en étant très différentes (en termes de ligne, d'influences), nous avons trouvé dans le rapport au sol et au mouvement un langage commun, universel.

Quel est l'objectif de l'atelier, que pensez-vous apporter aux participants ?
Justement ce rapport au sol, aux mouvements de base... nous proposons aux participants deux styles distincts, un passage fluide de l'un à l'autre, et surtout le moyen de se retrouver dans toutes les danses, que ce soit la dabké libanaise, le mouvement oriental ou le jazz par exemple. Cela permet de faire découvrir une street dance moins commerciale et de la danse contemporaine... dansante !

Pourquoi ce mélange de street dance et de danse contemporaine ?
Ce mélange n'est pas nouveau, il permet à la danse contemporaine, dans le monde entier, de se renouveler. Les danseurs d'Afrique du Nord et d'Europe sont passés maîtres dans ce mélange, et leurs spectacles bouillonnent d'énergie et de virtuosité ! Plus précisément, la danse contemporaine a un vocabulaire large, voire infini, elle a vocation à intégrer tous les autres vocabulaires. Elle ne se plie pas facilement à d'autres styles, cependant, dans le sens où elle ne peut se limiter. Souvent, dans la chorégraphie que nous avons créée à deux, ce sont les mouvements, le style de l'une ou de l'autre, qui prennent le relais.
L'atelier (nommé par Rania « Infusions ») prépare à la fusion à travers une danse. Rania et moi allons transmettre des éléments qui, une fois acquis, permettront aux danseurs de les combiner en une danse finale, la fameuse chorégraphie qui donne son charme et son ivresse à tout atelier !

Pourquoi avoir tenu à le faire aux quatre coins du Liban ?
Parce que cette restriction à Beyrouth est injuste! Des amoureux de la danse sévissent aux quatre coins du Liban dans différents studios créés ces dernières années. Cela nous permet de circuler, de faire circuler notre recherche, de partager avec le plus grand nombre. Danser, en ces temps, c'est faire de la résistance !



Pèlerinage

Le pèlerinage débutera à Jal el-Dib, au studio Art & Mouvement, avant de circuler dans le Metn, à Zahlé et à Tripoli. Chaque atelier dure trois heures et accueille adolescents et adultes de tous niveaux.

 

Lire aussi
« Le critère de Griffith » : une femme libre se relève quand elle se brise

Caroline Hatem, passionnée de danse classique et contemporaine, joint son talent à celui de la globe-trotteuse Rania el-Khoury, imprégnée de hip hop et de street dance, pour un projet commun : un atelier de danse, « Infusions Dance Worskhop », du 18 juillet au 26 septembre, aux quatre coins du Liban.
Comment est né l'atelier d'« infusion » et votre collaboration avec Rania...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut