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À La Une - Diplomatie

Accord sur le nucléaire iranien : les réactions dans le monde et au Liban

Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, à l'issue d'une session plénière dans les locaux de l'Onu, à Vienne, le 14 juillet. REUTERS/Leonhard Foeger

A peine l'accord sur le programme nucléaire iranien scellé mardi entre Téhéran et les puissances occidentales, les réactions dans les cercles politiques, à travers le monde et au Liban, ont fusé.

Le président iranien Hassan Rohani a estimé, lors d'un discours télévisé en direct, que l'accord est "un point de départ" pour rétablir la confiance. "Si cet cet accord est appliqué correctement (...) nous pouvons peu à peu éliminer la méfiance", a-t-il affirmé, considérant que "tous nos objectifs ont été atteints".

 

Le président iranien Hassan Rohani.
AFP PHOTO / HO / IRANIAN PRESIDENCY WEBSITE

 

A Washington, le président américain Barack Obama s'est félicité de "cet accord (qui) montre que la diplomatie américaine peut produire des changements réels et significatifs". L'accord "nous donne une chance d'aller dans une nouvelle direction. Nous devons la saisir", a-t-il ajouté. Il a également mis en garde le Congrès contre un vote "irresponsable".

Le président de la Chambre des représentants américaine, le républicain John Boehner, n'a pas tardé à rétorquer, dénonçant un accord dont il juge qu'il va relancer la course aux armements nucléaires dans le monde.

 

Le président américain Barack Obama, lors de son allocution télévisée, le 14 juillet.
AFP PHOTO / POOL / ANDREW HARNIK

 

L'Arabie saoudite, farouche opposante au programme nucléaire iranien, a souhaité bâtir de "meilleures relations" avec l'Iran. "Etant donné que l'Iran est un pays voisin, l'Arabie saoudite espère bâtir avec lui de meilleures relations dans tous les domaines sur la base du bon voisinage et de la non-ingérence dans les affaires internes", a souligné un porte-parole officiel, cité par l'agence officielle SPA. "Avec la conclusion de cet accord, l'Iran se doit de mettre ses ressources au service de son développement et de l'amélioration des conditions du peuple iranien au lieu de provoquer des troubles qui susciteraient des réactions déterminées des pays de la région", a ajouté le porte-parole.

Autre opposant farouche aux négociations avec Téhéran, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a qualifié l'accord d'"erreur historique" et a ouvert un compte twitter en persan pour l'attaquer.

 

Pour les Emirats arabes unis, l'accord peut être l'"occasion d'ouvrir une nouvelle page dans les relations entre les pays de la région du Golfe". "L'Iran peut avoir un rôle significatif dans la région à condition qu'il révise sa politique et cesse ses ingérences dans les affaires intérieures de pays comme l'Irak, la Syrie, le Liban et le Yémen", a indiqué un responsable émirati.


(Repère : Les principaux points de l'accord sur le nucléaire iranien)

 

Au Liban, le Premier ministre Tammam Salam a émis l'espoir que l'accord sur le nucléaire iranien aura "des retombées positives sur la situation au Moyen-Orient". "Nous espérons que l'accord conduira à réduire les tensions", a-t-il ajouté.

Le président de la Chambre, Nabih Berry, a, lui, estimé que la situation "après l'accord ne sera plus ce qu'elle l'était avant".

Le chef du Courant patriotique libanais (CPL), Michel Aoun, a estimé sur sa page Twitter que l'accord est "un pas prometteur vers la paix au Moyen-Orient". M. Aoun, allié du Hezbollah, entretient de bonnes relations avec Téhéran depuis son rapprochement avec le parti chiite début 2006 au sein du camp pro-régime syrien du 8 Mars.

Son rival politique Samir Geagea, chef des Forces libanaises, a quant à lui estimé que "l'accord  est strictement nucléaire, ni plus ni moins, du moins dans l'avenir proche". Il a toutefois dit redouter que le marché conclu à Vienne "ne vienne jeter de l'huile sur le feu des crises au Moyen-Orient (...)".

Le chef du Courant des Marada, Sleiman Frangié, proche de Aoun, a pour sa part souhaité que l'accord puisse avoir "des retombées positives sur le Liban et la région, tant au niveau sécuritaire qu'économique".

L'ancien président de la République libanaise, Michel Sleiman, qui se situe dans le camp adverse, a quant à lui regretté qu'un accord sur le nucléaire iranien soit plus facile qu'un accord sur l'élection d'un chef de l'Etat libanais".

Le leader du Parti socialiste progressiste (PSP) Walid Joumblatt a de son côté estimé que l'accord "met fin au monde arabe tel que nous l'avons connu par le passé en Syrie et en Irak". "La voie vers l'accord a été balisée par des centaines de milliers de tués, de blessés et de disparus et Syrie et en Irak", a-t-il ajouté.

 

(Chronologie : Nucléaire iranien : retour sur douze ans de crise)

 

En Syrie voisine, le président Bachar el-Assad a félicité son allié iranien estimant qu'il s'agissait d'un "grand tournant dans l'histoire de l'Iran, la région et le monde". "La signature de cet accord est considéré comme une claire reconnaissance de la part des puissances mondiales du caractère pacifique du programme nucléaire iranien", a indiqué le président syrien dans une lettre adressée au guide suprême iranien Ali Khamenei.

 

En Europe, le président français François Hollande s'est félicité d'un accord qui démontre que "le monde avance". Il a appelé l'Iran à aider la coalition internationale à "en finir" avec le conflit en Syrie.

A Londres, le ministre britannique des Affaires étrangères Philip Hammond a salué u accord "historique". "Nous espérons, nous attendons, que cet accord annoncera un changement significatif dans les relations entre l'Iran, ses voisins et la communauté internationale", a-t-il ajouté.

Plus à l'Est, en Russie, le président Vladimir Poutine a déclaré que malgré les "tentatives plaidant en faveur d'un recours à la force", les participants aux négociations "ont fait un choix décisif pour la stabilité et la coopération".
L'accord permet de lever les "obstacles" à la constitution d'une "large coalition" contre le groupe Etat Islamique (EI), a de son côté déclaré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.

 

Le président russe Vladimir Poutine, en compagnie de son homologue iranien Hassan Rohani, lors du sommet des BRICS, le 9 juillet 2015.
AFP PHOTO / POOL / ALEXANDER NEMENOV

 

Au niveau des instances internationales, le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon a salué mardi un accord "historique", estimant qu'il peut "contribuer de manière essentielle à la paix et la stabilité dans la région et au-delà". Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, a de son côté exprimé sa "confiance" en la capacité de son organisme à superviser l'application du volet nucléaire de l'accord. Pour sa part, le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a estimé que l'accord "représente une percée historique".

 

 

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commentaires (5)

Voilà...grâce à Obama ...dés aujourd'hui l'électron est libre ...

M.V.

20 h 46, le 14 juillet 2015

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Commentaires (5)

  • Voilà...grâce à Obama ...dés aujourd'hui l'électron est libre ...

    M.V.

    20 h 46, le 14 juillet 2015

  • felicitation aux protaginistes en esperant que cela vas apporter une paix durable et viable au moyen orient !! bien que personnellement je n'y crois pas, peut etre pour les 3 prochaines annees, une strategie dont l'iran excelle puis apres les hostilités recommencerons car pour l'iran se sont les réformateurs qui ont "gagner" (remarquer les guillemets) au point de vue interne ceci derangera bcp le clans des conservateurs alors rebalancer le pouvoir le guide vas demander les mains libres aux MO ..

    Bery tus

    18 h 24, le 14 juillet 2015

  • On pourra enfin voir comment on pourra mener une politique independante et responsable en comparant les politiques des beni oui oui des esclaves bensaouds . L'avenir est a ceux qui prennent des risques en connaissance de sa force , et non au suivisme geopolitique qui vous jette a la 1ere occase . BRAVO L'IRAN NPR vous avez donne une lecon aux arabes encore frileux de denoncer l'INJUSTE action des occicons en soutenant aveuglement un etat voleur voyou .

    FRIK-A-FRAK

    18 h 23, le 14 juillet 2015

  • Oh mon petit Satan Chéri, comme je t'aime, comme je t'aime !!!!!!!!

    Halim Abou Chacra

    18 h 21, le 14 juillet 2015

  • TOUS SONT SORTIS... À LEURS DIRES... VAINQUEURS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 40, le 14 juillet 2015

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