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À La Une - Terrorisme

L'Émiratie qui avait assassiné une Américaine a été exécutée

La méthode utilisée n'a pas été précisée.

Alaa al-Hashemi, vêtue de noir de la tête aux pieds, était accusée d'avoir poignardé à mort une enseignante américaine, Ibolya Ryan, 47 ans, dans les toilettes d'un grand centre commercial d'Abou Dhabi. Capture d'écran d'une vidéo postée par la police de Dubai.

Une Émiratie condamnée à mort pour avoir tué en décembre une enseignante américaine avec un couteau de cuisine, en s'inspirant de groupes jihadistes, a été exécutée lundi à l'aube, a rapporté l'agence officielle WAM.

L'agence, citant le procureur général auprès de la Cour de sûreté de l'Etat, a indiqué que l'exécution avait eu lieu après approbation de la peine de mort par le chef de l'Etat, cheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahyane, mais n'a pas précisé la méthode utilisée.

Alaa al-Hashemi, 30 ans, avait été condamnée le 29 juin par la Cour de sûreté de l'Etat, dont les verdicts ne peuvent être remis en cause que par le chef de l'Etat, pour le meurtre de l'enseignante américaine Ibolya Rayan, 47 ans, le 1er décembre.

Elle avait été reconnu coupable de l'avoir poignardée à mort dans les toilettes d'un centre commercial d'Abou Dhabi. Lors du crime, elle était intégralement vêtue de noir. Elle avait également été reconnue coupable d'avoir fabriqué une bombe artisanale, placée devant le domicile d'un médecin américain d'origine égyptienne mais qui n'avait pas explosé, d'avoir utilisé un compte sur internet pour disséminer des informations de nature à "porter préjudice" aux Emirats et d'avoir envoyé des fonds à el-Qaëda au Yémen, sachant que cet argent serait utilisé pour des "actes terroristes".


Alaa al-Hashemi avait été appréhendée en moins de 48 heures grâce notamment à un enregistrement de ses actes sur un circuit de télévision interne. Du sang avait été retrouvé sur le volant de sa voiture et du matériel explosif avait également été caché dans le véhicule.

Lors de son procès, la jeune femme avait affirmé être "possédée" par des "esprits maléfiques" et souffrir d'une "maladie mentale". La Cour avait ordonné des tests psychiatriques mais l'accusée avait ensuite été jugée responsable de ses actes par un rapport médical. Selon la justice, l'enquête a révélé qu'Alaa al-Hashemi a "écouté des discours d'Oussama ben Laden et d'Abou Moussab Al-Zarqaoui (un ex-dirigeant d'Al-Qaïda, ndlr), regardé des vidéos de meurtres et de décapitations perpétrés par des groupes terroristes et lu des articles sur des actes terroristes qui ont influencé ses croyances".

Les Émirats sont engagés depuis septembre dans la coalition dirigée les États-Unis qui effectue des frappes aériennes contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak. Les attaques imputées à des personnes s'inspirant de groupes jihadistes sont rarissimes aux Emirats, qui contrôlent avec une poigne de fer les islamistes. Les exécutions de condamnés à mort ne sont pas fréquentes dans cette monarchie du Golfe.

 

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