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À La Une - Liban

Hariri : Nous ne sommes prêts à aucune confrontation confessionnelle

Le leader du Courant du Futur Saad Hariri a rappelé la feuille de route qu'il avait proposée en juillet 2014, estimant qu'elle est "encore valable aujourd'hui". Il a également assuré, dans un discours retransmis lors d'un iftar au centre d'exposition Biel, sur le front de mer de Beyrouth, que son courant n'est "prêt à aucune confrontation confessionnelle".

"Nous avions proposé une feuille de route avec pour but de protéger le Liban et nous avions assuré que la stabilité du Liban passe par l’élection d'un président de la République. Mais, on n'a pas répondu à notre appel pour élire un chef de l'État et arrêter l'implication dans la guerre en Syrie", a-t-il rappelé

"Ce que nous avons demandé il y a un an est toujours valable aujourd'hui", a ajouté M. Hariri.

Il a dans ce contexte détaillé la position de sa formation au sujet de la présidentielle, le Liban étant sans président depuis la fin du mandat de Michel Sleiman, le 25 mai 2014. "Nous n'avons fermé la porte devant aucune sortie de crise, nous avons essayé dès le départ de faire en sorte que le consensus soit la base pour avoir un nouveau président de la République. Les portes ne sont fermées devant personne, nous n'avons mis de veto sur aucun nom", a-t-il rappelé, estimant qu' "attendre les résultats des négociations iraniennes n'apportera pas un président". "Compter sur les changements en Syrie ne génèrera pas un président."

Le leader sunnite s'est ensuite attardé sur la guerre en Syrie. "Non à ceux qui mènent des guerres contre le peuple syrien et ceux qui participent aux crimes les plus atroces dans les pays arabes", a-t-il lancé. Sans le nommer, Saad Hariri, a répondu au secrétaire général du Hezbollah : "La route  Beyrouth-Téhéran passe par la Syrie et l'Irak et la route de la Palestine ne passe pas par Zabadani". Hassan Nasrallah avait déclaré vendredi :  "La route de Jérusalem passe par Zabadani".

M. Hariri a ensuite appelé les Libanais à s'unir, estimant que "l'accord du Taëf est lésé lorsque l'on parle de fédéralisme". "Aujourd'hui on entend des propos sur le fédéralisme (...) Nous n'avons devant nous qu'un seul choix : nous solidariser pour ramener l'unité au Liban", a-t-il poursuivi.

Il a ensuite rendu hommage au Premier ministre Tammam Salam : "Il a bien fait en protégeant de la paralysie le dernier rempart du pouvoir constitutionnel", en faisant allusion à la dernière crise gouvernementale.

"Nous au Courant du Futur, nous ne sommes prêts à aucune confrontation sur une base confessionnelle mais uniquement en fonction de critères politiques, a-t-il ensuite affirmé. Si quelqu'un veut engager avec nous une confrontation confessionnelle, il va se retrouver seul". 

"Le rôle du Courant du Futur est national. Cela fait 10 ans qu'il fait face aux projets de morcellement de l’État. Il ne se laissera pas entraîner vers l’extrémisme qui mènerait à la guerre civile. Personne ne peut prétendre être plus ambitieux que nous, ni dans la religion, ni dans le patriotisme, ni dans la modération, ni dans les droits des Libanais", a-t-il enfin conclu.

 

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