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Moyen Orient et Monde - Voyage pontifical

En Bolivie, le pape dénonce la culture du « rejet » et de la « consommation »

Le président bolivien Evo Morales offrant un présent au pape François. Osservatore Romano/Reuters

Le pape François s'est insurgé, hier au second jour de sa visite en Bolivie, un des pays les plus pauvres d'Amérique latine, contre une culture du « rejet » qui « cherche à tout transformer en objet de consommation ».
Lors de la grand-messe célébrée sur la place du Christ Rédempteur de Santa Cruz au pied d'une gigantesque statue de bronze et devant un million de fidèles, le pape a réitéré son message d'intégration et de justice sociale. « Jésus continue de nous dire sur cette place : cela suffit avec le rejet », a déclaré le souverain pontife, qui a dénoncé « la logique qui prétend s'imposer dans le monde d'aujourd'hui, une logique qui cherche à tout transformer en objet d'échange de consommation, qui rend tout négociable (...) en écartant tous ceux qui ne produisent pas ».
Dans son homélie, prononcée devant des milliers d'indigènes boliviens de diverses ethnies, quechua, guarani, aymara, dont le président Evo Morales au premier rang, le souverain pontife a évoqué les oubliés et les exclus dans le monde, en particulier les femmes « qui portent sur leurs épaules des déceptions, des tristesses et des chagrins, une injustice qui semble ne pas avoir de fin ».
Le service de près de deux heures a été accompagné de chants et cantiques religieux avec la participation d'un millier de musiciens jouant notamment de la musique baroque, introduite au XVIIIe siècle par les missionnaires jésuites qui évangélisèrent la population et dont la tradition reste vivace en Bolivie.
Autour de la place, des écrans géants avaient été installés et la journée a été déclarée fériée.
La vente d'alcool et les spectacles musicaux sont interdits durant tout le séjour du pape dans le pays, encadré d'un dispositif de sécurité de 17 000 policiers et militaires.

Visite d'une prison aujourd'hui
De manière insolite, c'est un simple local de la chaîne de restauration rapide Burger King, situé à côté, qui a servi de sacristie pour permettre au pape et aux évêques de se changer avant la messe.
Depuis le début de son périple, le message du pape François repose aussi très largement sur l'intégration et la justice sociale. Dès son arrivée, il a rappelé la « dette » de l'Amérique latine, région la plus inégalitaire de la planète, envers « les plus fragiles et les plus vulnérables ».
Avant de s'envoler pour Asunción, le pape visitera le centre pénitentiaire Palmasola, une des prisons parmi les plus surpeuplées et violentes de Bolivie, où vivent également une centaine d'enfants partageant la réclusion de leurs parents.

(Source : AFP)

Le pape François s'est insurgé, hier au second jour de sa visite en Bolivie, un des pays les plus pauvres d'Amérique latine, contre une culture du « rejet » qui « cherche à tout transformer en objet de consommation ».Lors de la grand-messe célébrée sur la place du Christ Rédempteur de Santa Cruz au pied d'une gigantesque statue de bronze et devant un million de fidèles, le pape a...

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