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À La Une - syrie

L'armée syrienne désormais à quelques kilomètres de Palmyre

Au moins 19 civils, dont cinq enfants et une femme enceinte, tués à Alep.

Les troupes du régime syrien appuyées par l'aviation ont avancé jeudi à quelques kilomètres de Palmyre, livrant combat aux jihadistes du groupe État islamique (EI) à l'extérieur de cette cité antique. AFP PHOTO / HO / WELAYAT HOMS

Les troupes du régime syrien appuyées par l'aviation ont avancé jeudi à quelques kilomètres de Palmyre, livrant combat aux jihadistes du groupe État islamique (EI) à l'extérieur de cette cité antique du centre du pays en guerre, a indiqué une ONG.

Les soldats syriens sont désormais à cinq kilomètres à l'ouest de la ville et des combats violents les opposent aux jihadistes, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
"Les forces du régime peuvent entrer dans la ville à tout moment, elles ne sont pas loin. Le désert sépare leurs positions de la cité", a ajouté le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
L'aviation bombarde la ville de manière intense et les habitants prennent la fuite, a-t-il ajouté, sans être en mesure de donner dans l'immédiat un bilan de victimes.

A Damas, une source de sécurité a confirmé la progression de l'armée à quelques kilomètres de Palmyre et la poursuite des combats. "Hier (mercredi), l'armée a pu avancer de manière significative en direction de la ville".

La cité est tombée aux mains des jihadistes le 21 mai. Les ruines de Palmyre sont classées au patrimoine mondial de l'Humanité et l'Unesco a condamné les destructions par l'EI d’œuvres d'art de la cité, en particulier de bustes funéraires et de la célèbre statue du Lion d'Athéna. L'EI avait diffusé une vidéo montrant 25 soldats du régime exécutés par des adolescents dans l'amphithéâtre de la cité antique.

 

Une vingtaines de civils tués à Alep
Dans la métropole d'Alep (nord), au moins 19 civils, dont cinq enfants et une femme enceinte, ont été tués mercredi soir dans des bombardements entre le régime syrien et les rebelles, rapporte l'OSDH.

"Au moins 15 civils, dont quatre enfants et une femme enceinte, ont été tués lorsque l'armée de l'air du régime a largué un baril d'explosifs sur leur immeuble dans la partie rebelle à Alep", a affirmé jeudi à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. "Les enfants sont tous âgés de moins de 10 ans", a-t-il indiqué, précisant que l'immeuble était situé dans le quartier rebelle de Karam al-Beik, dans le nord-est de la deuxième ville de Syrie. "Le baril a explosé durant l'iftar", le repas de rupture du jeûne du ramadan, souligne encore M. Abdel Rahmane.

Un journaliste de l'AFP sur place a vu des hommes hurlant en transportant le corps sans vie et ensanglanté d'un garçon, avant de le couvrir d'un linceul. D'autres portaient un homme âgé hébété sorti des décombres.
Des secouristes tentaient désespérément de se frayer un chemin parmi les débris dans l'obscurité alors que retentissent au loin le bruit de bombardements, et les sirènes des ambulances. Des volontaires, portant un casque muni d'une lampe, essayaient également au moyen d'une pioche ou de leurs propres mains de dégager les gravats. "C'est tragique (...) il y a des gens disparus sous les décombres", a affirmé un secouriste à l'AFP.

Dans l'ouest de l'ex-capitale économique du pays, quatre civils dont une enfant ont été tués et 20 autres ont été blessés mercredi par des tirs de roquettes lancés par les rebelles sur le quartier Midane, tenue par les forces du régime de Bachar el-Assad.

Dans la métropole divisée depuis l'été 2012, le régime largue quotidiennement des barils d'explosifs sur la partie Est en majorité rebelle de la métropole, malgré les appels d'ONG à cesser le recours à cette arme aveugle et destructrice. Les rebelles lancent des roquettes et des obus de leur côté sur la partie ouest gouvernementale, faisant plusieurs dizaines de morts.
Le 3 juillet, les rebelles ont lancé une offensive d'envergure à l'ouest d'Alep, capturant notamment un important centre militaire du régime et se rapprochant des quartiers tenus par l'armée.

Le conflit en Syrie, qui avait débuté par des manifestations anti-régime pacifiques en 2011, a fait plus de 230.000 morts et plus de quatre millions de réfugiés, selon un nouveau chiffre de l'Onu.

 

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