Le chef du bloc du Changement et de la Réforme, Michel Aoun, a de nouveau lancé une violente attaque verbale contre le gouvernement libanais et les responsables du camp adverse sans les nommer, mardi, à l'issue de la réunion hebdomadaire de sa formation.
« Je suis le général Michel Aoun et j'ai été le seul à faire face à la Syrie », a rappelé le leader chrétien depuis Rabieh. « J'ai passé 15 ans en exil en France. Qui êtes-vous ? a-t-il lancé à ses adversaires politiques. Qu'avez-vous fait? Vous représentez le cartel de l'argent qui est responsable de 70 milliards de dollars de dette publique. Vous n'êtes même pas capables de libérer un village des terroristes. Vous ne pouvez pas le faire et vous ne laissez personne d'autre le faire. Honte à vous. Si vous aviez une once de décence, vous auriez démissionné. »
Michel Aoun a appelé la semaine dernière à une mobilisation populaire, probablement en marge du Conseil des ministres prévu jeudi, afin de dénoncer ce qu'il estime comme étant une marginalisation des chrétiens libanais dont les droits sont « bafoués ». Il a démenti à ce sujet des informations dans la presse faisant état d'une conversation téléphonique entre lui et le patriarche maronite Béchara Raï, durant laquelle le prélat lui aurait demandé de renoncer à descendre dans la rue.
« Nous n'avons jamais mendié le pouvoir »
« Nous irons jusqu'au bout car nous ne pouvons plus supporter davantage (la situation actuelle) », a assuré le leader chrétien, sans donner plus de précisions sur les mesures concrètes que sa formation compte prendre. « Je m'adresse aux Libanais : je vous ai demandé de vous préparer à cette bataille existentielle », a-t-il rappelé. « Celle-ci n'est pas passagère. Nous sommes face à une crise actuellement. Il n'y a plus d'entente aujourd'hui, et nous n'accepterons plus dorénavant cela », a-t-il martelé, avant d'expliquer que « nous voulons une loi électorale qui assure une représentativité correcte ». « Sur cette base, nous devons organiser des élections législatives, car la majorité actuelle et le Parlement ne sont pas légaux, moi (député) inclus », a-t-il poursuivi.
Pour le chef du Courant patriotique libre (CPL), le nouveau Parlement doit élire un chef de l'État avant toute autre échéance. « Qui a accordé le droit à certains de réclamer l'élection présidentielle avant les législatives ? » s'est-il interrogé. Le Liban est sans président depuis le 25 mai 2014.
Répondant aux critiques que ses adversaires lui adressent au sujet de la présidentielle, Michel Aoun a souligné que « nous avons par le passé prouvé que l'union nationale était plus importante que la présidence quand nous avons été appelés à choisir entre l'entente avec le Hezbollah et la magistrature suprême ». « Ce poste n'a jamais été plus important à nos yeux que le combat contre la corruption », a-t-il ajouté. Et le chef du CPL de marteler : « Nous n'avons jamais mendié le pouvoir, la préservation de la nation a toujours été notre but ultime. »
M. Aoun a affirmé par ailleurs que la chaîne OTV (relevant du CPL) a subi un brouillage de ses émissions lundi, tenant pour responsables certains services de sécurité.
commentaires (9)
hahaha mais il faut l'entendre ce gars la pour le croire .. le pb c'est que certain journaliste qui on un faible pour lui feignent d'ignorer toutes ces erreurs strategique enorme .. le pb chez les libanais c'est qu'ils ont la mémoires courtes .. OU ETAIT TU PETIT QUAND LES QUARTIERS CHRETIENS ETAIENT ATTAQUER ET LA POPULATION GRACE AUX TANZIM D'ABORD ONT PU PRENDRE LES ARMES ET SE DEFENDRE PUIS SONT VENUE LES NOUMOUR, LES HERRAS EL ARZ, LES KATAEB, ET LES FABULEUX FORCES LIBANAISES !! ou etait tu petit? si tu etais la alors la population a ete obliger de prendre les armes ?!?!?!?
Bery tus
15 h 29, le 08 juillet 2015