Araiji : « Nous n’encourageons pas le recours à la rue »

Le ministre de la Culture, Rony Araiji, proche du chef des Marada Sleiman Frangié, a clairement pris ses distances hier à l'égard de ses alliés au sein du CPL aouniste en annonçant que sa formation n'était pas favorable au recours aux manifestations de rue à l'heure actuelle. « Exprimer son opinion publique dans la rue est un droit pour tout le monde. Le CPL entend exercer ce droit. Cependant, nous n'encourageons pas le recours à la rue, et estimons qu'il n'est pas le moyen approprié en dépit de son caractère démocratique », a déclaré M. Araiji dans un entretien à la Voix du Liban.
Démentant les informations selon lesquelles il y aurait un conflit entre les Marada et le CPL, il a dit : « Dans la majorité des cas, nous sommes d'accord avec le CPL. Dans d'autres, il existe des différends. C'est une chose saine dans les relations. »
Les Marada « ne se départiront pas de l'unanimité chrétienne sur la question de l'ouverture d'une session parlementaire extraordinaire »*, a-t-il par ailleurs déclaré, en référence au refus des ministres chrétiens du gouvernement (à l'exception de Nabil de Freige) de voter jeudi dernier la demande d'ouverture d'une session extraordinaire de la Chambre pour que celle-ci puisse se réunir, pour cause de vacance présidentielle.
Sur un autre plan, le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a inauguré ses rencontres au siège patriarcal d'été, à Dimane, en accueillant hier le chef des Marada, Sleiman Frangié, qui était accompagné de son épouse Rima et du père Stéphane Frangié.
La rencontre, qui a duré une heure, a été qualifiée de « très positive, franche et claire » par M. Frangié. L'entretien a porté sur les développements survenus sur les deux scènes libanaise et régionale. Le prélat maronite a ensuite retenu ses visiteurs à déjeuner.

*On apprenait hier, plus tard dans la soirée, que le ministre Rony Araiji a signé le décret itinérant réclamant l'ouverture d'une session parlementaire extraordinaire.