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À La Une - Nucléaire

Dernière étape à Vienne pour un accord historique avec l'Iran

L'accord final de ce casse-tête diplomatique entre Téhéran et les grandes puissances est attendu le 30 juin, sans succès garanti.

La représentante de l'UE, Catherine Ashton et Mohammed Javad Zarif à Vienne, le 14 mai 2014. Photo d'archives AFP

C'est, en principe, la dernière fois : l'Iran et les grandes puissances entament cette fin de semaine à Vienne un marathon de négociations pour clore le dossier nucléaire iranien, l'un des plus épineux de la diplomatie actuelle.

Après de longues années de tensions et 20 mois de discussions acharnées, ils vont s'efforcer de mettre le point final à un accord souvent qualifié d'historique. Le délai-limite est mardi 30 juin, et le succès n'est en rien garanti.

Le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif est attendu samedi matin à Vienne, où il retrouvera son homologue américain John Kerry, arrivé quelques heures plus tôt. Les autres ministres du groupe "5+1" (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) devraient suivre. Leur objectif commun: garantir pour l'avenir que le programme nucléaire de la République islamique sera uniquement civil, en échange d'une levée des nombreuses sanctions internationales qui entravent depuis 2005 l'économie iranienne.

Le soupçon, toujours démenti par l'Iran, que ce pays chercherait à s'équiper de l'arme nucléaire empoisonne les relations internationales depuis douze ans. Dans la région, la perspective d'une bombe iranienne effraie Israël, mais aussi les grands rivaux sunnites de l'Iran chiite, en premier lieu l'Arabie saoudite.

 

(Lire aussi : Entre l'Iran et la France, des relations "d'amour/haine")

 

Rapprocher Téhéran et Washington

Un accord serait aussi le premier pas d'une possible réconciliation entre la République islamique et les Etats-Unis, brouillés depuis 35 ans. Il ouvrirait la perspective de coopérations face au chaos en Syrie, en Irak et ailleurs. Il aurait, également, un impact sur le marché mondial de l'énergie, en libérant les immenses réserves iraniennes d'hydrocarbures.

A l'entrée de la dernière ligne droite, les parties font monter les enchères, le guide suprême Ali Khamenei réaffirmant les "lignes rouges" de l'Iran, et John Kerry rappelant qu'un échec reste possible. L'ayatollah Khamenei, qui a le dernier mot dans le dossier nucléaire, a exigé la levée "immédiate" des sanctions économiques de l'ONU et des Etats-Unis en cas d'accord, et réitéré son refus de toute inspection des "sites militaires". Il a aussi dit sa méfiance envers l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'organe de l'ONU chargé de vérifier en Iran l'application de l'accord espéré. "On déterminera dans les derniers jours si, oui ou non, les questions en suspens sont traitées. Si (l'Iran) n'y répond pas, il n'y aura pas d'accord", a répliqué à distance John Kerry.
La France et le Royaume-Uni répètent de leur côté que tout accord devra comprendre un accès "si nécessaire" à des sites militaires.

 

(Pour mémoire : L'Iran adopte définitivement une loi sur le nucléaire)

 

Concessions

En dehors même de ces points de discorde, l'accord s'annonce techniquement très complexe. Les experts et les diplomates, qui se trouvent déjà à Vienne depuis le début du mois, tablent sur un document de 40 à 50 pages, dont chaque détail est susceptible d'être négocié pied à pied. Au fil de milliers d'heures de pourparlers, l'Iran a déjà lâché d'importantes concessions, qui ont permis de conclure un pré-accord début avril à Lausanne.

En pratique, Téhéran devra réduire ses capacités nucléaires en se débarrassant d'un grand nombre de ses centrifugeuses - les machines qui permettent d'enrichir l'uranium. Les grandes puissances ont calculé que cette diminution porterait à au moins un an, au lieu de quelques mois en 2013, le temps qu'il faudrait au pays pour produire du matériau en quantité suffisante pour confectionner une bombe nucléaire. Pour s'en assurer, elles misent sur un régime serré d'inspections, conduites sur les sites iraniens par l'AIEA. En cas d'infraction, elles veulent que les sanctions contre l'économie iranienne puissent être rétablies facilement.

 

Pour mémoire

Le Parlement iranien limite son droit de regard sur un accord nucléaire

Lire aussi

Rohani décidé à en finir avec les sanctions

L’accord sur le nucléaire : trois scénarios possibles, le décryptage de Scarlett Haddad

C'est, en principe, la dernière fois : l'Iran et les grandes puissances entament cette fin de semaine à Vienne un marathon de négociations pour clore le dossier nucléaire iranien, l'un des plus épineux de la diplomatie actuelle.
Après de longues années de tensions et 20 mois de discussions acharnées, ils vont s'efforcer de mettre le point final à un accord souvent qualifié...

commentaires (5)

Pourquoi ne pas essayer de cooperer avec l'Iran NPR , quand on sait que notre pays bien aime a teste les occicons et ensuite les bensaouds , avec les resultats desastreux que le pays a connu pendant des decennies après l'independance ?? Ce serait dommage devant des succes aussi probants que les resistances nous offer depuis 1982 , 2000, 2006 et en ce moment dans le qalamoun de changer une equipe qui gagne !!! non ???

FRIK-A-FRAK

20 h 10, le 25 juin 2015

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Commentaires (5)

  • Pourquoi ne pas essayer de cooperer avec l'Iran NPR , quand on sait que notre pays bien aime a teste les occicons et ensuite les bensaouds , avec les resultats desastreux que le pays a connu pendant des decennies après l'independance ?? Ce serait dommage devant des succes aussi probants que les resistances nous offer depuis 1982 , 2000, 2006 et en ce moment dans le qalamoun de changer une equipe qui gagne !!! non ???

    FRIK-A-FRAK

    20 h 10, le 25 juin 2015

  • Nous libanais avins choisis d'être fidele a UNE SEULE PATRIE : LE LIBAN on s'en contrefou de l'iran ou d'autre ils peuvent aller sur la lune !!

    Bery tus

    18 h 11, le 25 juin 2015

  • L'HÉBÉTUDE AIGUE DES UNS... SERT LES VISÉES HÉGÉMONIQUES DE L'AUTRE ! LES DÉCULOTTAGES SONT RESPECTIFS... MAIS... QUI SE DÉCULOTTERA LE PLUS ? C'EST LÀ LA QUESTION... APRÈS LES DÉCULOTTAGES... LES FLIRTS OU LES HEURTS ???

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 48, le 25 juin 2015

  • Le bluff persan s'annonce géant ...et le fiasco occidental retentissant.....!

    M.V.

    15 h 40, le 25 juin 2015

  • Pendant que l'Iran NPR continue à enrichir , jusqu'à la conclusion d'un accord hypothétique , les bensaouds achètent des centrales clés en main des occicons de l'hollandouillie , comme si il leur était interdit d'avoir accès à cette technologie , ou tout simplement qu'ils étaient incompétents pour le faire. 2 mondes , 2 visions et 2 volontés des peuples pour s'en sortir !

    FRIK-A-FRAK

    14 h 40, le 25 juin 2015

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