Faire d’un « spot » un objet précieux. Ce luminaire composé d’un spot donc, en cuivre, fixé sur un bloc de marbre blanc, fait partie d’une collection de 14 pièces réalisée par Marc Dibeh sur le thème de l’art de recevoir. Le designer s’était fait inviter chez 14 personnes appartenant à des univers différents et s’était inspiré de chaque dîner pour concevoir un meuble ou un objet. Celui-ci est né « d’un dîner chez un galeriste à l’intérieur presque muséal », confie-t-il.
Ils sont talentueux, prophètes en leur pays et en voie de starification à l'étranger. Si la déjà reconnue Karen Chekerdjian a une longueur d'avance (elle expose notamment à la fameuse galerie Nilufar de Milan), Marc Dibeh trace, lui aussi, son chemin vers la notoriété. Outre le buzz qu'il avait provoqué il y a quelques années avec son fameux Love The Bird, une lampe de chevet à tête d'oiseau dissimulant un sextoy, il avait aussi déjà été repéré par le Wall Street Journal parmi les valeurs montantes de la Design Miami de décembre 2013.
Et voilà qu'à la très courue Design Miami/Basel, ils se retrouvent dans une sorte de match au sommet. Chacun d'eux faisant partie d'une sélection, différente, de créateurs à découvrir dans le cadre de cette foire, qui en une décennie s'est hissée parmi les rendez-vous incontournables de la communauté design.
Une foire aux deux rendez-vous annuels (Miami en décembre et Bâle en juin), qui célèbre son dixième anniversaire, en réunissant dans la ville Suisse, du 16 au 21 juin, une cinquantaine de galeries spécialisées triées sur le volet. Parmi lesquelles on retrouve Art Factum et Carwan, deux galeries beyrouthines qui sont des habituées de cet événement. La première a emmené un choix d'œuvres de ses artistes maison (Marc Dibeh, Marc Baroud, Karim Chaaya, David et Nicolas...). Carwan, pour sa part, a choisi de défendre un seul artiste. En l'occurrence Karen Chekerdjian. Les deux ont bien misé. Car, parmi la sélection d'Art Factum, Marc Dibeh se retrouve sur la plateforme web artsy.net en tant que « l'un des cinq jeunes talents à ne pas rater » de cette Design Miami/Basel. Tandis que Karen Chekerdjian fait partie, elle, des « points forts » de la foire établis par l'influente Henrietta Thomspon du quotidien britannique The Telegraph.
Chacun son style, chacun son discours. Épure de l'« objet-sculpture » pour la première. Audace et approche narrative pour le second. En témoignent ces deux pièces, tirées des séries qu'ils présentent chacun actuellement à Bâle. À vous de déterminer votre préférence.
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