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Turquie : trois ex-magistrats seront jugés pour avoir enquêté sur des proches du régime

Un tribunal d'Istanbul a décidé lundi de renvoyer devant la justice trois anciens magistrats à l'origine des enquêtes anticorruption qui ont fait vaciller le régime islamo-conservateur de l'actuel président Recep Tayyip Erdogan fin 2013, ont annoncé les médias.

Deux ex-procureurs, Celal Kara et Muammer Akkas, seront jugés pour "abus de pouvoir" et un ex-juge, Süleyman Karaçöl, pour "négligences" devant la cour suprême d'appel de la mégapole turque à une date qui n'a pas été précisée, a indiqué l'agence de presse Dogan.
Avec un autre de leurs collègues, ces trois magistrats avaient été radiés le mois dernier pour "atteinte à la dignité de la profession" par le Haut-conseil des juges et des procureurs (HSYK), l'instance disciplinaire de leur profession.

En décembre 2013, ils avaient ordonné l'arrestation de dizaines de proches du régime, hommes d'affaires, hauts-fonctionnaires et fils de ministres, dont celui de M. Erdogan alors chef du gouvernement, tous soupçonnés de corruption. M. Erdogan avait alors dénoncé un "coup d'Etat" du mouvement de l'imam Fethullah Gülen, très influent dans la police et la justice, et riposté en multipliant les purges. Depuis cette affaire, qui a provoqué la chute de quatre ministres, l'homme fort de la Turquie a fait de M. Gülen, à la tête d'un vaste réseau d'écoles, d'entreprises et d'ONG, son ennemi numéro 1.
Le prédicateur nie catégoriquement avoir voulu renverser le gouvernement du Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir depuis 2002.

Remise au pas par les purges qu'a ordonnées le pouvoir, la justice turque a depuis mis un terme à toutes les enquêtes qui visaient des proches du pouvoir. M. Erdogan a essuyé le 7 juin un sérieux revers aux élections législatives, qui ont vu l'AKP perdre la majorité absolue qu'il détenait au Parlement depuis treize ans.
Les tractations pour la formation d'une coalition ont débuté entre l'AKP et les trois partis de l'opposition représentés au Parlement, qui ont tous fait de la lutte contre la corruption une condition sine quo non d'une éventuelle alliance avec le parti au pouvoir.

Un tribunal d'Istanbul a décidé lundi de renvoyer devant la justice trois anciens magistrats à l'origine des enquêtes anticorruption qui ont fait vaciller le régime islamo-conservateur de l'actuel président Recep Tayyip Erdogan fin 2013, ont annoncé les médias.
Deux ex-procureurs, Celal Kara et Muammer Akkas, seront jugés pour "abus de pouvoir" et un ex-juge, Süleyman Karaçöl, pour...