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Cinema- - Lettre ouverte

À Martine Daher, au sourire inoubliable

Lorsque tu as présenté ton film de diplôme Deyra (Labyrinthe) en juin 2011 pour finaliser tes études à l'Iesav à l'USJ, exposant dans une courte comédie les faits et méfaits de l'administration publique, j'avais espéré secrètement que ce ne soit pas ton dernier jour à l'université. Car je me suis dit que l'étudiante que tu as été ne pouvait pas être séparée de ce lieu spécial où tu as mis tant de vie, de ces couloirs qui résonnaient de tes rires et de tes commentaires. Comme Michel Jabre, enseignant de théâtre, l'a affirmé, « tu avais beaucoup d'humour, du sarcasme quand nécessaire, du tact, de la discrétion, du sérieux et de l'engagement. Tu ne t'es jamais plainte, tu as toujours été positive en classe et avec les autres, réceptive, tu savais écouter et tu ne te laissais pas abattre. Tu allais droit au but ». Ton optimisme était tellement contagieux...
Effectivement, tu n'es pas partie. Les étudiants continuaient à te solliciter pour les aider dans leurs projets, ton nom apparaissait dans beaucoup de génériques, et tu as réussi le tour de force majeur d'être à la fois l'éternelle étudiante, au service de tous, et la professionnelle de l'image qui s'imposait et brillait dans le monde de l'audiovisuel. D'un vidéoclip à un court métrage, d'un documentaire à une fiction, tu as su t'imposer grâce à ton talent, à ton courage, à ta bonne volonté, et surtout, grâce à ton humanisme.
Ce samedi 6 juin, encore une fois, je me suis dit que tu ne pouvais pas partir. Malgré ton accident mortel, malgré la douleur intolérable, tous ceux qui t'ont connue se sont mobilisés pour te dire leur amour et leur reconnaissance, exprimant de vive voix ce que chacun pensait, sans mots vains. Oui, tu ne pouvais pas partir, car, Martine, ton sourire illumine le visage de chaque personne que tu as rencontrée. En ces moments où la tristesse nous submerge, on ne peut que repenser notre condition d'homme, à ce qui fait la particularité de l'être humain : on ne vit pas seulement par soi, mais par les autres, me suis-je alors dit, découvrant subitement que toute ta vie n'a été que cela, que ton engagement auprès de tes proches, de tes amis, de tes collègues ne peut que laisser des traces indélébiles.
Telle est le formidable enseignement que tu nous as donné. Ton sourire et ton rire continueront toujours de résonner dans nos cœurs, toi qui nous a précédés dans cet ultime voyage.

Élie YAZBEK
Directeur de l'Iesav

Lorsque tu as présenté ton film de diplôme Deyra (Labyrinthe) en juin 2011 pour finaliser tes études à l'Iesav à l'USJ, exposant dans une courte comédie les faits et méfaits de l'administration publique, j'avais espéré secrètement que ce ne soit pas ton dernier jour à l'université. Car je me suis dit que l'étudiante que tu as été ne pouvait pas être séparée de ce lieu spécial où tu as mis tant de vie, de ces couloirs qui résonnaient de tes rires et de tes commentaires. Comme Michel Jabre, enseignant de théâtre, l'a affirmé, « tu avais beaucoup d'humour, du sarcasme quand nécessaire, du tact, de la discrétion, du sérieux et de l'engagement. Tu ne t'es jamais plainte, tu as toujours été positive en classe et avec les autres, réceptive, tu savais écouter et tu ne te laissais pas abattre. Tu allais droit au...
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