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Économie - Union européenne

Sous le feu des critiques, la BCE pousse les gouvernements à réformer leur économie

Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi a lancé hier la balle aux gouvernements pour renforcer la reprise économique avec des réformes, alors que l'action de son institution n'est elle-même pas exempte de critiques.
« Les perspectives économiques pour la zone euro sont aujourd'hui meilleures qu'elles ne l'ont été depuis sept longues années (...) mais une reprise cyclique ne résout pas à elle seule tous les problèmes de l'Europe », qu'il s'agisse de la dette ou du chômage encore trop élevés dans certains pays, a considéré M. Draghi à l'occasion d'un forum organisé par la BCE à Sintra au Portugal. Il a appelé les gouvernements européens à profiter de cette éclaircie pour s'atteler à des réformes structurelles. « Une reprise cyclique ne résout pas à elle seule tous les problèmes de l'Europe », a-t-il immédiatement modéré. D'autant que, estimée à moins de 1 % pour l'Europe, contre plus de 2 % pour les États-Unis, « la croissance potentielle devrait rester bien en dessous des niveaux d'avant crise », empêchant le chômage de véritablement passer sous les 10 %.
S'il a loué les réformes de « plusieurs » pays, notamment du Portugal, Mario Draghi n'a ciblé aucun pays ayant particulièrement urgence à faire des réformes, même si fort est à parier que la Grèce, qui lutte toujours pour éviter la faillite, fait partie du lot. L'absence de réformes « renforcerait aussi la probabilité que nous ayons à utiliser de manière récurrente des outils de politique (monétaire) non conventionnelles pour remplir notre mandat », à savoir assurer un niveau d'inflation non loin de 2 % et une stabilité des prix, a considéré Mario Draghi.
Or en la matière, la BCE a déjà abattu pas mal de cartes. Les taux d'intérêt sont proches de zéro depuis des mois et elle a lancé en mars un vaste programme de rachats d'actifs, baptisé « QE », une mesure louée jeudi soir par le vice-président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Stanley Fischer.
De premiers effets positifs ont été mis à son crédit, notamment le retour à une inflation nulle en zone euro en avril, après quatre mois de baisse des prix, et un raffermissement de la croissance.
Mais ses effets secondaires commencent à focaliser l'attention. Tout en s'attribuant un « satisfecit » pour le « QE », Mario Draghi avait la semaine dernière à Washington souligné « qu'une période trop prolongée de très bas taux d'intérêt réels peut avoir des conséquences indésirables dans des sociétés vieillissantes », qui comptent sur les intérêts pour alimenter leurs retraites.
Par ailleurs, les récents mouvements amples et nerveux des marchés financiers, qu'il s'agisse des marchés obligataires, boursiers ou des changes, ont beaucoup été mis à la charge de la BCE.

(Source : AFP)

Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi a lancé hier la balle aux gouvernements pour renforcer la reprise économique avec des réformes, alors que l'action de son institution n'est elle-même pas exempte de critiques.« Les perspectives économiques pour la zone euro sont aujourd'hui meilleures qu'elles ne l'ont été depuis sept longues années (...) mais...

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