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Lifestyle

Le puzzle Ingrid Bergman

La comédienne aurait eu 100 ans. C'est en présence de Roberto et Isabella Rossellini (présidente cette année du jury Un Certain Regard), mais aussi du cinéaste Stig Björkman, que le directeur général du Festival de Cannes, Thierry Frémaux, a tenu à célébrer le centenaire d'Ingrid Bergman en projetant le documentaire Je suis Ingrid.
Ce film est le résultat de la rencontre entre la fille, actrice, et Stig Björkman. Tout a commencé par une phrase toute simple, lancée ainsi : « Et si on faisait un film sur Mamma ? » Et c'était parti. Après avoir rencontré Roberto qui vit à Paris et ses deux autres filles, Ingrid Rossellini et Pia Lasström vivant à New York, Stig Björkman a pu avoir accès aux archives et reconstituer cette vie faite d'amours, de départs, de voyages, mais surtout de films et de rencontres.
« C'était facile de remettre les morceaux de puzzle en place car Ingrid Bergman conservait tout : de son passeport de jeune fille aux carnets de notes de ses enfants, en passant par sa correspondance avec ses amies et confidentes. C'est ce qui a permis de refaire le tour d'horizon de sa vie. » Alors, voilà en quelques lettres de l'alphabet certains morceaux du puzzle, quelques facettes de l'icône.
A comme amours Elle en a eu plusieurs. Des hommes d'abord, comme Pette Lindström, le photographe Robert Capra, le cinéaste italien Roberto Rossellini et Lars Schmidt, son dernier époux. Mais c'est surtout le cinéma qu'elle aimait le plus, puisqu'elle faisait passer ses choix de carrière avant tout.
B comme bébés Ils n'étaient pas sa priorité, bien qu'elle les aimait beaucoup. À sa façon. Elle dit avoir été plus une amie qu'une maman poule pour eux. Ingrid Bergman a eu trois enfants de Roberto Rossellini et une fille de Lindström. Et si, souvent, elle les a abandonnés, tous parlent d'elle dans ce documentaire sans aucune amertume, mais avec beaucoup de tendresse. Aucun d'entre eux ne lui en veut de n'avoir pas été proche, car lorsqu'elle était présente, « elle était si amusante ».
C comme cinéma C'était le pivot de sa vie. De la Suède aux États Unis puis de l'Italie vers la Suède à nouveau, ce sont les réalisateurs qui l'attiraient, qui déterminaient ses nouvelles destinations. C comme Casablanca, aussi. Un des grands rôles de sa vie. Ou C comme caméra. On voyait souvent la comédienne caméra au poing : elle adorait filmer en super 8 ou en 16 mm, en famille ou pendant ses tournages.
D comme diva Bien sûr qu'elle ne l'était pas. C'était l'actrice qui se fardait le moins.
E comme Elena et les hommes Un rôle qu'elle a bien aimé jouer, avec Jean Renoir.
F comme féministe Elle l'était sans aucun doute puisqu'elle a bravé les scandales et les insultes des Américains qui voulaient aseptiser Hollywood, en finir avec la Bergman. Mais elle n'a pas baissé les bras pour autant.
M comme maman Ingrid Bergman a perdu sa maman très jeune. C'est ainsi qu'elle a reporté son amour sur un papa qui l'adorait. Mais M comme multilingue. Elle parlait l'allemand, le français, le suédois et par la suite l'italien. Lorsqu'elle a écrit une lettre à Roberto Rossellini, elle s'est présentée ainsi : « Seriez-vous intéressé d'offrir un rôle à une Suédoise qui sait très bien parler le français et l'allemand, mais ne sait dire que Ti amo en italien ? »
Et puis un constat, tout bête : toutes les lettres de l'alphabet ne pourraient contenir le parcours de cette star solaire au charme éternel qu'était Ingrid Bergman.

C. K.

La comédienne aurait eu 100 ans. C'est en présence de Roberto et Isabella Rossellini (présidente cette année du jury Un Certain Regard), mais aussi du cinéaste Stig Björkman, que le directeur général du Festival de Cannes, Thierry Frémaux, a tenu à célébrer le centenaire d'Ingrid Bergman en projetant le documentaire Je suis Ingrid.Ce film est le résultat de la rencontre...

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