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Moyen Orient et Monde - Irak

Des milices chiites convergent vers Ramadi pour la reprendre aux jihadistes

Des combatants de la milice Asaib Ahl al-Haq à Bassora, mobilisés pour la contre-attaque de Ramadi. Haidar Mohammad Ali/AFP

Le gouvernement irakien et son allié américain ont affiché, hier, leur détermination à reprendre au groupe État islamique (EI) la ville-clé de Ramadi, dont la perte a constitué un revers d'envergure dans leur lutte antijihadiste. La conquête de Ramadi, dimanche, après une nouvelle offensive jihadiste, constitue un « revers » mais la ville sera « reprise » par les forces irakiennes avec le soutien de la coalition, a affirmé le Pentagone. « Nous reprendrons la ville de la même manière que nous sommes en train de reprendre d'autres parties d'Irak, avec la combinaison des forces irakiennes sur le terrain et des frappes aériennes de la coalition », a-t-il dit. Le Pentagone a aussi admis que les milices chiites, dont certaines sont soutenues par l'Iran, « avaient un rôle à jouer » dans la reconquête, « tant qu'elles sont contrôlées par le gouvernement irakien ». Les autorités irakiennes ont, en effet, fait appel aux milices chiites pour tenter de vaincre le groupe jihadiste dans cette capitale de la province occidentale d'al-Anbar, comme elles l'ont fait en mars pour la reconquête de la ville stratégique de Tikrit, au nord de Bagdad. Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi, les États-Unis et les chefs locaux d'al-Anbar s'étaient montrés jusqu'à présent réticents à déployer des milices chiites par crainte de s'aliéner la population majoritairement sunnite d'al-Anbar, la plus grande province d'Irak.

Offensive de longue haleine ?
Alors que les forces gouvernementales sont à la peine face aux jihadistes à al-Anbar, Hadi al-Ameri, chef du groupe paramilitaire chiite Badr, se trouvait, hier, à Habbaniyah pour coordonner les opérations militaires. La perte de Ramadi démontre, selon des chefs de milices chiites, que le gouvernement ne peut se passer des « Unités de mobilisation populaires », ces groupes de combattants volontaires. Hadi al-Ameri « tient pour responsables les représentants d'al-Anbar de la chute de Ramadi car ils ont contesté la participation des Unités de mobilisation à la défense de leur propre peuple », selon la télévision de Badr, al-Ghadeer. Plusieurs milices, dont Kataëb Hezbollah et Asaïb Ahl al-Haq, ont annoncé avoir des unités dans al-Anbar, notamment à Fallouja et Habbaniyah, prêtes à se rendre à Ramadi. Des véhicules de miliciens chiites convergeaient, hier, vers Ramadi, où les troupes ont déserté leurs dernières positions dimanche et où le drapeau noir de l'EI a été hissé. Mais pour les analystes, la tâche sera ardue dans la province d'al-Anbar, contrôlée en majeure partie par les jihadistes. « En ce moment, nous avons affaire au berceau de la communauté sunnite qui n'a pas complètement rejeté l'EI », indique l'expert Ayham Kamel, directeur du groupe Eurasia pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. « Ce n'est pas qu'elle approuve l'EI, mais elle peut avoir peur ou veut se couvrir. Elle ne va pas se révolter contre l'EI », a-t-il ajouté. La bataille de Ramadi a fait en trois jours au moins 500 morts – civils et soldats –, selon des responsables, et environ 24 000 personnes ont fui la cité d'après l'Organisation internationale des migrations (OIM).
(Source : AFP)

Le gouvernement irakien et son allié américain ont affiché, hier, leur détermination à reprendre au groupe État islamique (EI) la ville-clé de Ramadi, dont la perte a constitué un revers d'envergure dans leur lutte antijihadiste. La conquête de Ramadi, dimanche, après une nouvelle offensive jihadiste, constitue un « revers » mais la ville sera « reprise » par les forces...

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