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Sport - Tennis - Interview

Roy Tabet : Les tournois internationaux m’apprennent l’humilité

Depuis sa dernière rencontre avec « L'Orient-Le Jour », Roy Tabet (13 ans), grand espoir du tennis libanais et assurément futur champion, a encore confirmé son grand potentiel et surtout un énorme progrès en si peu de temps. Il se livre à nouveau.

Roy Tabet, en dépit de son jeune âge (13 ans), est un garçon déjà mûr et surtout réaliste.

Roy, il n'y a pas si longtemps, on vous avait présenté comme un espoir du tennis libanais. Effectivement, aujourd'hui on parle beaucoup de vous dans le monde du tennis libanais...
La dernière fois, j'avais joué le tournoi junior « under 13 » des pays de l'Asie de l'Ouest – donc majoritairement Arabes – qui se déroulait à l'ATCL, mon propre club. Là, j'ai pu atteindre la demi-finale. Ce premier bon résultat et la reconnaissance de L'Orient-Le Jour m'ont énormément motivé pour toute la suite. En décembre, j'ai joué les Masters junior, où les meilleurs joueurs libanais sous les 14 ans sont confrontés entre eux. J'avais alors 12 ans et je suis arrivé en finale.

Et plus récemment, en 2015 ?
En mars dernier, le premier tournoi de la saison libanaise à Mont La Salle que j'ai gagné. En avril, la Fédération libanaise de tennis m'a sélectionné ainsi que deux autres joueurs, Jalal Sadek et Rayan Krab, pour représenter le Liban en Coupe Davis Junior « under 14 ». Nous avons été à Bangkok, du 18 au 26 avril, pour affronter les meilleures équipes d'Asie et d'Océanie. Nous étions donc confrontés aux meilleurs joueurs parmi les 64 pays de ces deux continents.

Quels résultats avez-vous obtenus ?
Nos premiers adversaires ont été les Australiens, qui étaient la tête de série n° 1 du tournoi, avec le meilleur joueur junior ITF du monde. Nous avons donné notre meilleur, mais rien à faire ! On s'est fait sèchement battre. L'équipe suivante, la Nouvelle-Zélande, tout aussi redoutable, nous a encore battus. Notre tableau n'était pas des plus faciles. Nous avons, plus tard dans le tournoi, eu de meilleurs résultats. En bref, nous nous sommes fait logiquement battre par les meilleures équipes et nous avons pu vaincre celles qui étaient à notre portée. Nous avons classé le Liban à une très honorable 14e place parmi tous les pays d'Asie et d'Océanie. Les premiers étant du calibre de la Corée du Sud, la Chine, l'Australie, l'Inde, la Nouvelle-Zélande, etc.

Qu'avez-vous appris là-bas ?
L'humilité. Mes coéquipiers et moi avons joué contre certains des meilleurs joueurs juniors du monde, des joueurs qui seront sûrement des professionnels ATP que tout le monde admirera à la télé d'ici 5 à 6 ans. Ce sont des joueurs constamment encadrés par leurs fédérations respectives. Des joueurs juniors qui ont les meilleurs entraîneurs de tennis bien sûr, mais aussi des coachs de conditionnement physique, des coachs de diététique, des médecins sportifs et des coachs en motivation mentale. C'est tout dire...

Alors que vous ?
Alors que moi je dois jongler entre mon entraînement, essentiellement privé, et mes obligations scolaires. Pas facile du tout. Les écoles devraient être un peu plus réceptives pour nous aider à concilier notre rythme d'entraînement avec nos études.

Parlez-nous du dernier tournoi à Damour, qui vient de se terminer.
C'est un tournoi individuel asiatique (ATF) ouvert à tous les joueurs juniors « under 14 » de tous les pays d'Asie. Il s'est déroulé au Damour Country Club. La tête de série n° 1 de ce tournoi vient des Philippines et c'est le joueur classé premier ATF « under 14 » de tous les pays d'Asie. On l'avait déjà rencontré en Thaïlande il y a deux semaines. Un joueur redoutable. J'ai gagné mes matchs précédents contre les n° 4, 12 et 18 meilleurs joueurs classés d'Asie et perdu contre le Philippin en demi-finale. J'ai fini à la 3e place de ce tournoi. Mon classement parmi les meilleurs juniors d'Asie est actuellement 27e après ce seul et unique tournoi, alors que les autres joueurs ont disputé 3 à 9 tournois.

Qu'est-ce qui vous motive ?
Ma passion pour le tennis et la passion pour le sport et l'effort en général. S'entraîner, analyser, puis s'entraîner encore pour continuer à progresser. Effectivement, j'aime le beau jeu, j'aime taper fort, j'aime aller au filet et j'aime essayer des coups « artistiques ». Je ne réussis pas tout encore, mais je compte y arriver.

Beau à voir en tout cas.
Un dernier mot ?
Merci, bien sûr, à mes coachs qui ont cru en moi. A tous mes amis, jeunes et moins jeunes, avec qui je m'entraîne, et à mes parents qui me donnent l'occasion de vivre ce superbe rêve.

Roy, il n'y a pas si longtemps, on vous avait présenté comme un espoir du tennis libanais. Effectivement, aujourd'hui on parle beaucoup de vous dans le monde du tennis libanais...La dernière fois, j'avais joué le tournoi junior « under 13 » des pays de l'Asie de l'Ouest – donc majoritairement Arabes – qui se déroulait à l'ATCL, mon propre club. Là, j'ai pu atteindre la...

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