Rechercher
Rechercher

Liban - Diplomatie

Hariri reçu par Lavrov : Moscou va œuvrer à mettre fin à la vacance présidentielle

Une poignée de main et des sourires, hier, entre Saad Hariri et le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. Vasily Maximov/AFP

L'ancien Premier ministre Saad Hariri a entamé hier sa visite à Moscou par un entretien avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
La réunion s'est tenue en présence du chef de cabinet de M. Hariri, Nader Hariri, de son conseiller pour les affaires russes Georges Chaaban, des anciens députés Ghattas Khoury et Bassem Sabeh, et, côté russe, du représentant spécial du président Poutine pour le Moyen-Orient et ministre adjoint des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov, du directeur du département du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord au ministère des Affaires étrangères Sergueï Vershinin et du chef de la section Liban et Syrie au ministère des Affaires étrangères Andreï Panov.
Au cours de la réunion, M. Lavrov a relevé que « la Russie continue de soutenir fermement la souveraineté du Liban et son intégrité territoriale ». « Nous tenons à assurer la stabilité et la sécurité dans votre pays, de même que nous tenons à préserver la paix et l'action des institutions de l'État, a déclaré M. Lavrov. Malheureusement, la région est confrontée à des risques importants, à des menaces terroristes et extrémistes. Et nous savons à quel point vous faites face à ces difficultés du plus profond de votre cœur. »
« Durant cette réunion, a ajouté le chef de la diplomatie russe, il nous importe d'écouter votre analyse de la situation au Liban et d'échanger des idées sur les opportunités qui devraient être envisagées pour combattre le terrorisme, faire face aux défis et garantir la stabilité du Liban. »

Hariri
De son côté, Saad Hariri a souligné que « le Liban et la région connaissent une phase d'instabilité, des problèmes de sécurité et une intervention dans les affaires des pays arabes ». « Nous faisons face au terrorisme au Liban et dans les pays voisins, a ajouté M. Hariri. Ce qui nous préoccupe, c'est sauvegarder la stabilité du Liban, préserver sa neutralité vis-à-vis des conflits dans la région, et élire un président. Depuis un an, la présidence est vacante. Nous comptons sur le grand rôle régional de la Russie et nous allons discuter de questions d'intérêt commun. Enfin, je vous remercie pour votre contribution à la mise en place du Tribunal spécial pour le Liban afin de juger les assassins de Rafic Hariri. »

Déclaration à la presse
À l'issue de la réunion, qui a duré une heure, le président Hariri a déclaré : « Ce fut une rencontre fructueuse. Nous avons discuté de la situation au Liban et des défis auxquels il est confronté, notamment la présidence, les événements à la frontière libanaise et toutes les interventions en cours pour tenter d'impliquer le Liban dans les problèmes en Syrie. Nous soutenons la neutralité du Liban et nous voulons que le gouvernement libanais soit seul responsable de la protection des Libanais dans toutes les régions. Nos opinions ont concordé sur plusieurs questions. Nous avons également discuté de la situation en Syrie et dans la région. »
En réponse à la question d'un correspondant de presse qui l'interrogeait sur l'impact sur la situation au Liban de la participation du Hezbollah à la bataille du Qalamoun, M. Hariri a déclaré : « Je suis surpris d'entendre le Hezbollah parler de la question du Yémen et se demander si l'Arabie saoudite et la coalition ont tenu un référendum sur l'intervention au Yémen, ou s'il y a eu un consensus arabe. Oui, l'intervention arabe au Yémen a été décidée à l'unanimité, parce que le président de la République du Yémen l'a demandée. Alors qu'au Liban, le Hezbollah a pris, seul, la décision d'intervenir en Syrie et de se battre avec le régime contre le peuple syrien. La responsabilité ne peut pas être assumée par le Liban. Les Libanais sont contre ce que le Hezbollah est en train de faire, parce qu'il entraîne le Liban dans une situation très dangereuse. »
Interrogé sur la teneur des principales questions qu'il discutera avec le président Poutine et sur le fait de savoir s'il demandera à la Russie de faire pression sur le Hezbollah pour mettre fin à la crise de l'élection présidentielle, M. Hariri a déclaré : « Il ne fait aucun doute que l'élection présidentielle est fondamentale pour le Liban et les Libanais. Nous avons perçu un grand intérêt de la Russie envers ce sujet, parce que le président de la République de notre pays est le seul président chrétien de la région, et la Russie se soucie des affaires des chrétiens dans toute la région. Les responsables russes vont œuvrer et entreprendre des contacts pour tenter de mettre fin à cette vacance déplorable. Nous, les forces du 14 Mars, avons accepté un consensus sur l'élection du président, mais nous nous sommes heurtées à l'intransigeance des forces du 8 Mars. Tout comme elles ont pris, seules, la décision d'intervenir en Syrie, elles ont décidé d'empêcher l'élection d'un président de la République. Nous disons que nous sommes tous partenaires dans le pays et nous ne sommes contre personne, mais s'il y a un candidat de chaque côté et que nous ne sommes d'accord sur l'élection d'aucun d'eux, nous devons alors nous entendre sur l'élection d'un président, parce que le Liban ne peut pas continuer de cette façon ou avec cette polarisation. »
Interrogé sur le rôle de la Russie auquel il aspire, le leader du courant du Futur a déclaré : « Nous aspirons à un plus grand rôle russe dans la région. » En réponse à une question, M. Hariri a d'autre part déclaré : « Nous avons discuté de l'élection présidentielle et de la question des réfugiés syriens au Liban. Nous sommes tous unis dans la lutte contre le terrorisme et nous œuvrons à trouver une solution à la crise syrienne qui soit dans l'intérêt du Liban et de la région. Nous nous sommes entendus sur de nombreuses questions et nous espérons que nous pourrons continuer à en discuter et trouver les solutions requises. »

L'ancien Premier ministre Saad Hariri a entamé hier sa visite à Moscou par un entretien avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.La réunion s'est tenue en présence du chef de cabinet de M. Hariri, Nader Hariri, de son conseiller pour les affaires russes Georges Chaaban, des anciens députés Ghattas Khoury et Bassem Sabeh, et, côté russe, du représentant...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut