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Moyen Orient et Monde

La France ne boudera pas totalement la fête de la Victoire à Moscou

La France, soucieuse de maintenir un dialogue avec la Russie, a décidé d'envoyer son ministre des Affaires étrangères demain à Moscou pour le 70e anniversaire de la victoire sur le nazisme mais boudera, comme nombre de pays occidentaux, la démonstration de force militaire sur la place Rouge. La fin de la guerre est célébrée le 9 mai à Moscou et non le 8 comme en Europe de l'Ouest, en raison du décalage horaire lors de la signature, le 8 au soir, de la capitulation allemande en 1945.
« Je ne serai pas au défilé proprement dit, mais j'irai mettre une gerbe (sur la tombe du soldat inconnu) et ensuite j'irai au Kremlin (où une réception officielle est prévue) », a ainsi annoncé le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, sur la radio Europe 1.
De même, la chancelière allemande, Angela Merkel, a décliné, tout comme le président américain Barack Obama, l'invitation. Mme Merkel se rendra toutefois dimanche à Moscou pour déposer une gerbe sur la tombe du soldat inconnu avec le président Poutine avant de donner une conférence de presse commune.
Le président Vladimir Poutine va célébrer en grande pompe le 70e anniversaire de la victoire sur l'Allemagne nazie, symbole d'héroïsme et de gloire pour des générations de citoyens issus d'Union soviétique et qui continue de nourrir le patriotisme russe. À la différence du 60e anniversaire en 2005, où les principaux dirigeants de la planète s'étaient donné rendez-vous sur la place Rouge autour de Vladimir Poutine, seuls quelques hôtes de marque sont attendus, dont les présidents chinois Xi Jinping, cubain Raul Castro, ou le Premier ministre indien Narendra Modi et le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon. La grande majorité des dirigeants occidentaux, alliés de l'URSS quand il s'agissait de vaincre l'Allemagne nazie, ont cette fois-ci refusé de venir aux célébrations, reprochant au Kremlin de soutenir et d'armer les séparatistes prorusses en Ukraine, ce que la Russie nie catégoriquement. Certains ont opté, comme la France, pour une présence en demi-teinte afin de rendre hommage aux sacrifices colossaux (plus de 20 millions de morts) consentis par l'URSS pendant la Seconde Guerre mondiale, sans pour autant cautionner cette nouvelle démonstration de force de la Russie postsoviétique.
Un an après l'annexion de la Crimée et le début du conflit séparatiste prorusse dans l'est de l'Ukraine, le défilé géant prévu sur la place Rouge, avec 16 000 soldats, 194 unités blindées et 143 avions et hélicoptères, illustrera plus que jamais le retour en force de la puissance militaire russe. « Il est difficile d'assister à un défilé militaire pour un haut dirigeant français dans le climat actuel », notamment en Ukraine, relève Pascal Boniface, directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris) à Paris. « L'accord de Minsk (qui a permis d'instaurer un cessez-le-feu dans l'est du pays en février) tient, mais il n'y a pas vraiment un règlement, on est dans un entre-deux par rapport à un "ni guerre ni paix" entre la Russie et l'Ukraine », ajoute-t-il.

La France, soucieuse de maintenir un dialogue avec la Russie, a décidé d'envoyer son ministre des Affaires étrangères demain à Moscou pour le 70e anniversaire de la victoire sur le nazisme mais boudera, comme nombre de pays occidentaux, la démonstration de force militaire sur la place Rouge. La fin de la guerre est célébrée le 9 mai à Moscou et non le 8 comme en Europe de l'Ouest, en...

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