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Liban - discours

Nasrallah lie la bataille du Qalamoun aux « agressions continues » des jihadistes

Le secrétaire général du Hezbollah reprend ses attaques contre l'Arabie saoudite

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans une allocution télévisée mardi soir. AFP PHOTO / HO / AL-MANAR

Dans une allocution télévisée hier, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, s'est prononcé successivement sur le Yémen, où « l'agression de l'Arabie saoudite se poursuit », l'Irak, où « les États-Unis ont déjà initié un premier pas, très dangereux, vers le morcellement de la région, en annonçant leur volonté d'armer un groupe au détriment d'un autre, dans la lutte contre l'État islamique, sans autorisation officielle », la Syrie, « où le régime a perdu une bataille mais en gagnera de nombreuses autres », malgré « la guerre psychologique menée contre lui », et enfin, la perspective de la bataille du Qalamoun.

C'est sur ce dernier point que Hassan Nasrallah a limité le volet libanais, précisant que la situation libanaise (gouvernement, législation, sécurité...) sera dûment traitée dans une prochaine intervention le 25 mai, à l'occasion de la fête de la Libération. Concernant donc la bataille du Qalamoun, le leader chiite a réfuté la thèse selon laquelle cette bataille n'aurait pas lieu. D'abord, il a écarté tout lien entre la perspective de cette bataille et l'urgence de renflouer le régime syrien. « J'avais annoncé qu'une échéance surviendrait après la fonte des neiges. Et j'avais tenu ces propos avant la prise d'Idlib et de Jisr el-Choughour (par les rebelles syriens). Dire que la bataille du Qalamoun répond à un besoin urgent, c'est tenir des propos vides, même si les bénéfices d'une éventuelle victoire sont indiscutables », a-t-il déclaré.
Il a expliqué en outre que l'annonce qu'il avait faite de « l'échéance après la fonte des neiges » était motivée par « notre connaissance des intentions des groupes armés basés dans le Qalamoun et dans l'Anti-Liban de mener des agressions afin d'inverser l'équation dans cette zone. Preuve en est, depuis la fonte des neiges, ils multiplient les rapts et meurtres à Ersal. Leurs intentions sont claires ».

Le secrétaire général du Hezbollah a ainsi décrit l'existence d'une menace véritable dans cette zone, à laquelle une réponse est selon lui impérative. « Nous ne parlons pas d'une menace hypothétique, mais d'une agression effective et continue, dont les manifestations sont : l'attaque menée par les groupes armés contre des positions qui leur font face, l'occupation de vastes espaces libanais dans le jurd de Ersal, les agressions contre l'armée libanaise, la détention de soldats libanais, le bombardement de la zone frontalière », a précisé Hassan Nasrallah. « Une solution à ce problème s'impose. Notre décision est prise (à cet égard), et ne rien faire serait un manquement à nos responsabilités », a-t-il dit, rejetant tout argument en faveur d'une attente qu'un consensus interlibanais se dégage à ce sujet avant d'agir.

Il a également repoussé la logique qui veut que cette solution soit du seul ressort de l'armée. « Il est clair que l'État est incapable de faire face à cette menace, sinon il l'aurait fait », a-t-il affirmé, précisant néanmoins que « si l'État assume cette responsabilité, nous le soutiendrons. Nous sommes même prêts à lui servir d'avant-garde ».
S'efforçant de se justifier par rapport à la médiatisation de la bataille par le Hezbollah lui-même, il a dit : « Nous sommes prêts à la bataille du Qalamoun et de l'Anti-Liban, mais aucune position officielle n'a émané du Hezbollah concernant cette bataille. Certes, il y a des indications et des préparatifs que les gens peuvent voir et commenter, mais, en ce qui nous concerne, nous n'avons rien dit, et cela est dans notre intérêt. Nous n'avons de surcroît rien révélé, ni sur le lieu et la date de la bataille ni sur ses objectifs sur le terrain. Nous n'avons rien dit qui puisse nous lier », a-t-il expliqué, ajoutant que « lorsque la bataille commencera, tout le monde le saura automatiquement ».

Le Yémen
Consacrant la plus grande partie de son discours à la situation régionale, Hassan Nasrallah a dénoncé « les leurres de l'Arabie saoudite, qui prétend avoir accompli les objectifs de l'opération "Tempête de la fermeté" au Yémen ». « L'agression se poursuit, et, avec elle, le meurtre des civils, sur fond de désinformation orchestrée par les chaînes satellites », a-t-il dit. Selon lui, l'opération « Restaurer l'espoir » vise ainsi, d'une part, « à camoufler l'échec de la première opération » et, d'autre part, à « fixer des objectifs moins ambitieux que les premiers, afin d'invoquer plus facilement de prétendus accomplissements ».
Il reste que « le véritable objectif de Riyad est d'asseoir son hégémonie et celle des États-Unis sur le Yémen ». Il a appelé à une réaction « régionale et internationale » pour y faire face.

 

La riposte de Hariri : «Vous vous êtes attribué une mission immorale»


Tard en soirée, le chef du courant du Futur, Saad Hariri, a fustigé les propos de Hassan Nasrallah, « pour qui l'intérêt du Liban vient en dernier sur la liste de ses préoccupations ».
« Ce qui est sûr, c'est que l'État dans ses composantes, à savoir l'armée, le gouvernement, les institutions, n'existe pas pour lui. Il estime que le Hezbollah le remplace et fera la guerre du Qalamoun à sa place », a-t-il déploré dans un communiqué, en reprochant également au chef du Hezbollah de « considérer les frontières du Liban comme la propriété de son parti ».
« Nasrallah présente la guerre du Qalamoun comme étant inévitable et affirme vouloir en déterminer l'heure et le lieu en partant du principe qu'il s'agit d'un devoir moral, national et religieux. Nous lui disons : vous vous êtes attribué une mission qui n'a rien de moral, de national ou de religieux. Vous vous jouez du sort d'un Liban qui est au bord du gouffre. »

 

 

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commentaires (12)

CORRECTION ! MERCI : ".... rois barbares qui marchaient jadis sur Rome...."

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

06 h 05, le 07 mai 2015

Tous les commentaires

Commentaires (12)

  • CORRECTION ! MERCI : ".... rois barbares qui marchaient jadis sur Rome...."

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    06 h 05, le 07 mai 2015

  • UN DISCOURS PLEINS DE FAUSSETÉS ET DE CONTRADICTIONS !!!

    ECLAIR

    20 h 46, le 06 mai 2015

  • Il finira par manger sa barbe de dépit, au vu de l’indifférence des libanais.

    Christine KHALIL

    20 h 22, le 06 mai 2015

  • Au Liban sud rien de nouveau. HN devrait économiser sa salive. Personne n'est dupe au Liban et dans la diaspora libanaise dans le monde. ça l'occupe dans son bunker de nous raconter ses rêves mais hélas mortels !!!!

    FAKHOURI

    18 h 51, le 06 mai 2015

  • C'EST MICHEL AOUN ET TOUS CEUX QUI SONT DERRIÈRE CE MERCENAIRE QUI SONT RESPONSABLE EN PREMIER DE CETTE SITUATION AU PAYS. ET C'EST JOUMBLATT AUSSI QUI A JOUÉ UN GRAND RÔLE HYPOCRITE CONTRE L'INTERET DE SON PROPRE PAYS. ON ATTEND IMPATIEMMENT MAINTENANT TAYMOUR QUI A POSÉ DÉJA SES BOTTES SUR LES TÊTES DES DRUZES.

    Gebran Eid

    14 h 21, le 06 mai 2015

  • C'est différent quand lui il parle , et quand les autres ouvrent la bouche , il a les moyens de sa politique , il ne parle pas pour ne rien dire et il a toujours respecté ses promesses , y a de quoi faire des jaloux parmi les impotents !

    FRIK-A-FRAK

    12 h 31, le 06 mai 2015

  • Il parle d'agression cet énergumène??? Mais qui c'est qui a mis les pieds dans la merde Syrienne? Il s'attend a ce que les autres restent de marbre et ne réagissent pas? Dans le cas de la Syrie, le Hezbollah est l'agresseur et a entraîné le Liban et tout son peuple qui ne le soutient pas dans une guerre dont il aurait pu se passer. De plus, il cherche par tous les moyens a humilier l’état et l’armée pour justifier sa présence armée et la monnayer au moment ou il lui faudra s'en démettre sous la pression de la défaite qui s'annonce. C'est grave et il est temps que les ministres et parlementaires des autres partis augmentent la pression au sein des institutions pour le faire fléchir d'une manière ou d'une autre quitte a ce que cela lui coûte sur le terrain (C'est déjà si élevé). S’étant eux même mis au ban de la société Libanaise ayant choisi le Fakih, les supporters de ce partis ne sont donc plus Libanais et peuvent être considérés que comme des occupants étrangers qui n'ont plus rien a faire sur le territoire Libanais. Comme ils sont venus lors des persécutions d'antan, ils peuvent repartir la ou ils veulent sans emmerder le reste des citoyens fidèles au pays.

    Pierre Hadjigeorgiou

    10 h 46, le 06 mai 2015

  • AGRESSIONS... DE QUI... CONTRE QUI ???

    ECLAIR

    09 h 08, le 06 mai 2015

  • Comme les rois barbares qui marchaient sur Rome, il entend 1 voix le pousser sans trêve à la destruction de cette Arabie Sunnite qu’avaient élevé les satanés Wahhabites sur la lignée d’Ali ! Il rêvait d’être un phare, un Manâr de peuplades par maladie de l’envie. Il pouvait se faire porter sur le pavois par ces moult multitudes qui célébraient l’esprit de l'inénarrable, et qui chantaient les vertus négatives de notre Don Quichotte qui n’était pas même un Sancho ! Qu’il est drôle ! Au début, il y avait un bonhomme de cour de récréation brouillon, avec des turbulences de galopin et des extases de dévot, partagé entre l’agitation et la ferveur aux paumes ouvertes ; un bravache aux airs penchés et à la mine pieuse. Nabää-banlieue dans la lumière agressive du fakkihisme, l’expliquait pour 1 part : 1 genre se flattant des traditions mollâhcales, mais ne devant d’avoir pignon sur rue que sur sa roublardise rurale. Dans ce bidonville d’entre-deux aux barbelés indistincts, à la lisière de Beyrouth la belle cité et au carrefour des routes guerrières tout finissait par se confondre: l’hérédité, la hiérarchie, les identités meurtrières ! Chez lui, on est chïïtique de la tête aux pieds. Voilà pour l’aristocratie d’un genre, qu’habitait aussi un penchant roturier et à qui il arrivait de s’épanouir dans les manières "pures" plébéiennes. Nous étions à Nabää, patrie de l’hassine, prédicateur de la Per(s)cée Wilâïyâh ; mais à 2 pas de Ddâhïyéh, dans le souvenir de la "Divine Victoire" de 06 !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 41, le 06 mai 2015

  • Marre ! Marre ! Marre ! Mais qu'est-ce que cet homme a à voir avec le Yémen, avec l'Irak, en plus de la Syrie où il participe aux crimes barbares de son ami le petit Hitler de Damas ? On savait déjà bien qu'il a perdu le chemin pour Jérusalem à libérer, dans la géographie de la Syrie, de ses innombrables villes et villages, des méandres de la révolution syrienne. Mais s'égarer à ce point, c'est beaucoup trop !! Obéissant à l'ordre de ses maîtres perses, il engage le Hezbollah dans les tueries et les massacres du peuple syrien sunnite, amène le fléau et les menaces des takfiristes au Liban, et le voilà maintenant se prévaloir de ce fléau et de ces menaces pour mener ses batailles, notamment au Qalamoun qu'il avait soit-disant "libéré" !! Cet homme se fout du Liban, de l'armée libanaise, de l'intérêt de tous les Libanais émigrés au Golfe, de la vie des soldats enlevés en réponse à son "jihad" en Syrie et dont ceux de la communauté chiite exprimaient hier même en vidéo leur crainte d'être tués par leurs ravisseurs en conséquence de sa bataille au Qalamoun. Cet homme n'a rien de libanais. C'est un pur perse !

    Halim Abou Chacra

    07 h 09, le 06 mai 2015

  • Ce chef de milice privée illégale ,devient de plus en plus dangereux, voilà que maintenant , il s'arroge le droit unilatéralement, de décider du devenir du pays ...de la paix ou de la guerre ...cette irresponsabilité , est aussi scandaleuse que criminelle...!

    M.V.

    07 h 08, le 06 mai 2015

  • LES ACTIONS APPELLENT LES RÉACTIONS !!!

    ECLAIR

    07 h 06, le 06 mai 2015

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