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Liban - Diffusion télévisée

Les câblodistributeurs aujourd’hui devant l’Inspection criminelle

Les huit télés locales portent plainte contre des distributeurs de programmes câblés, pour avoir bloqué la diffusion de la LBCI et d'al-Jadid.

La commission parlementaire de l’Information et des Télécommunications. Photo Ani

Nouveau durcissement dans l'affaire de la retransmission par les câblodistributeurs des chaînes locales télévisées. Les patrons des huit grandes télévisions locales, LBCI, NTV (al-Jadid), Télé Liban, al-Manar, NBN, MTV, OTV et Future TV, ont porté plainte hier auprès du procureur général près la Cour de cassation, le juge Samir Hammoud, contre certains distributeurs qui ont fait part de leur refus de se plier aux exigences communes des huit chaînes et bloqué la diffusion de la LBCI et d'al-Jadid. Ils étaient accompagnés de leur avocat, Me Wassim Mansouri, qui a présenté la plainte contre l'entreprise Fiberwaves, contre le regroupement United Cable Lebanon (UCL), contre ses deux membres du conseil d'administration, Sleiman Farah et Mohammad Khaled, et contre toute personne ou tout groupe qui a contribué à violer les lois 87-88 sur la propriété intellectuelle, culturelle et artistique, et l'article 6 de la loi 382 sur la diffusion radiophonique et télévisée, comme le rapporte la LBCI.
À son tour, le juge Hammoud a transmis le dossier au Service central d'inspection criminelle, placé sous la direction du général Maurice Abou Zeidan. Les distributeurs doivent être entendus aujourd'hui. Mais en l'absence de Sleiman Farah, qui se trouve à l'étranger, son avocat devrait répondre.
Rappelons que les grandes télévisions, touchées par la crise et par la baisse des recettes publicitaires, ont formé un bouquet de chaînes et pris la décision de faire payer aux distributeurs les droits de diffusion et de retransmission de leurs programmes. Des droits qui s'élèvent à 4 dollars par mois et par abonné, pour l'ensemble du bouquet. Dans un virulent communiqué contre les câblodistributeurs, les représentants des télévisions locales ont accusé hier ces derniers de « piratage », de « vendre du vent », « de ne s'être jamais acquittés de la moindre piastre d'impôts », « d'avoir interrompu illégalement la LBCI et al-Jadid » et « d'envisager de bloquer de nouvelles chaînes ». S'adressant aux téléspectateurs, ils ont assuré que leur « combat est contre les câblodistributeurs et non pas contre les téléspectateurs ».

Vide législatif
Parallèlement, la commission parlementaire de l'Information et des Télécommunications, réunie hier sous la présidence du député Hassan Fadlallah, en présence du ministre de l'Information, Ramzi Jreige, s'est penchée sur le conflit qui oppose les télévisions locales aux câblodistributeurs. « Nous avons abordé, en marge de l'ordre du jour, ce conflit qui suscite des remous, a affirmé M. Fadlallah. Nous avons écouté les explications du ministre Jreige qui suit l'affaire de près, ainsi que sa proposition de règlement de ce dossier délicat. » Le député a fait part, pour l'occasion, du refus, à l'unanimité, de la commission parlementaire du blocage des chaînes télévisées LBCI et al-Jadid par certains câblodistributeurs. « Les députés ont estimé que ce comportement est illégal et qu'il porte atteinte à la liberté du téléspectateur libanais. Ils ont également demandé de mettre fin à ce blocage et invité le ministre de l'Information à prendre les mesures nécessaires pour ce faire », a-t-il observé.
Et Hassan Fadlallah d'ajouter : « Les difficultés financières, économiques et sociales qu'ils endurent leur suffisent, d'autant qu'à ces difficultés s'ajoute la crise du secteur publicitaire qui se répercute sur les finances des télévisions. » Le député a enfin promis que la commission suivra le dossier de près. Il a précisé qu'elle se penche sur le vide législatif lié à la diffusion de programmes télévisés par les câblodistributeurs. Affaire à suivre, à l'heure où le contribuable voit déjà gonfler ses factures de chaînes câblées de quelques milliers de livres.

Nouveau durcissement dans l'affaire de la retransmission par les câblodistributeurs des chaînes locales télévisées. Les patrons des huit grandes télévisions locales, LBCI, NTV (al-Jadid), Télé Liban, al-Manar, NBN, MTV, OTV et Future TV, ont porté plainte hier auprès du procureur général près la Cour de cassation, le juge Samir Hammoud, contre certains distributeurs qui...

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