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Sport - Football - Chroniques de la Canebière

Défaite de l’OM à Nantes : la « conséquence des injustices subies ? »

Rien ne va plus pour les Phocéens, battus à Nantes (1-0) moins d'une semaine après une défaite très controversée à Bordeaux (1-0). Alors que le titre semble définitivement hors de portée, le président marseillais s'est dit « écœuré » par l'accumulation des erreurs d'arbitrage contre son équipe.

Rémy Riou, le gardien de Nantes, lors d’un arrêt spectaculaire au cours du match ayant opposé son club à l’OM. Jean-Sébastien Évrard/AFP

Sale semaine pour les supporteurs de l'Olympique de Marseille (OM), qui ont vu leur club enchaîner deux revers en six jours – à Bordeaux puis à Nantes et à chaque fois sur la plus petite des marges – après avoir été (a)battu par Paris, le 5 avril dernier. Éjectés du podium et sérieusement remontés contre l'arbitrage, les Marseillais semblent avoir perdu la flamme qui les habitaient depuis le début de la saison. Le penalty (les deux, selon le club) non sifflé par Bartolomeu Varela en faveur des Marseillais lors de la rencontre face aux Girondins a peut-être été la goutte de trop dans un vase prêt à déborder.
En estimant ce week-end que la défaite à Nantes est « la conséquence des injustices subies », le président du club, Vincent Labrune, oublie une partie des données, notamment celles relatives à la gestion du club, qui expliquent cette quasi-sortie de route au sprint final. Mais malheureusement, pour la réputation de la Ligue de football professionnel (LFP), son analyse reste malgré tout en partie recevable pour chacune des quatre rencontres qui ont opposé le club à ses deux principaux rivaux cette saison, l'Olympique lyonnais (OL) et Paris Saint-Germain (PSG).

Contre Lyon...
En octobre, les Phocéens en quête d'une neuvième victoire consécutive affrontent des « gones » en phase ascendante. Le match est très engagé (25 fautes lyonnaises contre 19 marseillaises). L'arbitre de la rencontre, M. Lionel Jaffredo, se montre alors étrangement tolérant avec les Lyonnais, en ne leur infligeant qu'un carton jaune pour une grosse semelle de Milan Bisevac. Un laxisme qui contraste avec la sévérité de l'homme en noir envers les Marseillais, qui écopent de leur côté de trois jaunes pour des fautes de même intensité et se voient même refuser un penalty assez évident à la 77e (obstruction de Samuel Umtiti sur Florian Thauvin dans la surface). Lyon l'emporte 1 à 0, Ayew et Morel sont suspendus pour le choc contre Paris quelques semaines plus tard. Lors du match retour, en mars, Lucas Ocampos se voit carrément refuser un but a priori valable à la 82e par Benoît Bastien, prétextant que le ballon n'avait pas entièrement franchi la ligne, sur une reprise du néo-Marseillais. La rencontre accouche d'un score nul et vierge. Ironie du sort, un mois plus tard, quasiment jour pour jour, les instances de la LFP adoptent la « goal line technology », un procédé venu d'Angleterre et qui permet justement de prévenir ce genre d'incident. Le système sera opérationnel la saison prochaine.

... et contre Paris
Le doute (raisonnable) plane aussi sur les deux rencontres qui ont opposé l'OM au PSG en Ligue 1 cette saison. À l'aller, au Parc des Princes, Gianelli Imbula est victime d'une « mauvaise appréciation de la faute » de la part de Clément Turpin, qui expulse inexplicablement l'indispensable milieu marseillais pour un contact assez anodin sur Yohan Cabaye à la 78e. Au lendemain de la rencontre, le jeune arbitre reconnaît publiquement son « erreur ». Trois jours plus tard, le carton rouge d'Imbula est annulé par la commission de discipline de la LFP. Entre-temps, l'OM encaissera un second but et perdra ce premier choc (2-0).
Lors de la réception du grand rival au Vélodrome, enfin, Ruddy Buquet « oublie » une main involontaire de Marquinhos dans la surface parisienne à la 56e. Le ralenti est formel : la main du milieu défensif s'oriente légèrement vers le ballon, ce qui devrait couper court à toute interprétation possible. Le match s'achève sur le score de 3 buts à 2 en faveur des Parisiens, le début d'un interminable trou d'air pour les supporters marseillais.
Au total, ce sont 6 à 10 points de pris contre des adversaires directs qui ont été subtilisés à l'Olympique de Marseille cette saison par les approximations de l'arbitrage en Ligue 1. L'écart qui sépare actuellement les Phocéens du fauteuil de leader se situe dans cette fourchette. Du pain bénit pour les théoriciens du complot dans le monde du football.

Sale semaine pour les supporteurs de l'Olympique de Marseille (OM), qui ont vu leur club enchaîner deux revers en six jours – à Bordeaux puis à Nantes et à chaque fois sur la plus petite des marges – après avoir été (a)battu par Paris, le 5 avril dernier. Éjectés du podium et sérieusement remontés contre l'arbitrage, les Marseillais semblent avoir perdu la flamme qui les habitaient...
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