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Économie

La révolution General Electric

On connaît mal GE Capital. Aux États-Unis, c'est un monstre dont le bilan le classe dans les dix premières banques américaines. Et GE a décidé de s'en séparer. C'est une révolution. Le signe d'une vraie mutation.
La finance doit se réinventer. La décision de General Electric de se séparer de ses activités financières est un vrai événement. C'est un coup de tonnerre. Un symbole. Et le signe d'une tendance lourde. General Electric avait créé en 1905 son activité financière, connue sous le nom de GE Capital, mais c'est en 1929 avec la grande crise que cette activité s'est développée pour aider les populations les plus démunies à financer leurs achats. Depuis, GE Capital est devenu un monstre financier qui fait jeu égal avec les plus grandes banques. Certes sa part dans le revenu global du groupe a baissé en 15 ans de 51 % à 28 %, mais c'est une décision stratégique majeure.
Pourquoi cette décision ? Pour deux raisons. Tout d'abord une question de valorisation. Depuis que Jeffrey Immelt est aux commandes, 13 ans, le cours de GE a chuté de 30 % alors que le S&P a progressé de plus de 70 %. D'ailleurs, à l'annonce de cette décision, le cours a flambé de 11 %. Avec la vente et la séparation de GE Capital, le groupe va distribuer à ses actionnaires 90 milliards de dollars sous forme de dividendes ou de rachats d'actions. Mais ce que ce deal illustre surtout c'est que la finance attire moins les investisseurs que l'industrie qui est mieux valorisée en bourse. Un vrai changement.
Il a fallu du temps, mais la crise de 2008 a provoqué une explosion des contraintes réglementaires pour les établissements financiers. Et GE Capital, dont le bilan la place au niveau de la septième banque américaine, s'est vu progressivement imposer des règles de plus en plus dures qui ne lui permettent plus de dégager les rentabilités du passé. Aux États-Unis, General Electric qui sort de la finance, c'est une révolution. Coincée entre les groupes technologiques et l'industrie, la finance doit vraiment se réinventer.

Cet article est réalisé par Fidus

On connaît mal GE Capital. Aux États-Unis, c'est un monstre dont le bilan le classe dans les dix premières banques américaines. Et GE a décidé de s'en séparer. C'est une révolution. Le signe d'une vraie mutation.La finance doit se réinventer. La décision de General Electric de se séparer de ses activités financières est un vrai événement. C'est un coup de tonnerre. Un symbole. Et...

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