La France lance un projet pilote pour simplifier les démarches de ses visiteurs libanais

La France a signé hier des accords de partenariat avec quatre agences de voyages libanaises (Kurban, Straightline, Sun Holiday et Wild Discovery) afin de « permettre aux voyageurs (vers la France) d'avoir un seul interlocuteur pour le billet d'avion, l'organisation du séjour et les formalités du visa », déclare l'ambassadeur de France, Patrice Paoli.
En plus des formalités de séjour et de transport prises habituellement en charge, les agences partenaires assureront donc également la constitution des dossiers relatifs aux demandes de visa. Ce sont donc elles, et non plus directement le requérant, qui adresseront ces dossiers à la société TLS contact, un prestataire mandaté pour la collecte des demandes et la restitution des passeports après instruction des dossiers par le consulat général de France. Avec un bémol : « Les voyageurs ayant obtenu un visa avant le 10 mai 2012 devront quand même se rendre une fois chez TLS pour l'enregistrement de leurs empreintes digitales, afin d'être en conformité avec le nouveau système d'information sur les visas de l'Union européenne, mis en œuvre au Liban depuis cette date », explique à L'Orient-Le Jour Abdoul Sy, consul adjoint au service des visas.
Autre avantage mis en avant pour les clients des agences partenaires : le consulat s'engage à « traiter les dossiers soumis par les agences de voyages en moins de 15 jours, quelle que soit la période de l'année ».

Projet pilote
Les agences de voyages partenaires ont été sélectionnées pour ce projet pilote suite à une procédure établie avec le concours de la compagnie aérienne Air France, sollicitée par l'ambassade en raison « de sa solide expérience en matière de tourisme », précise M. Sy. Les critères posés par la compagnie aérienne française étaient basés sur l'évaluation du potentiel des agences à générer des programmes ou des produits susceptibles de renforcer l'attractivité de la France. « Nous disposons au sein de notre agence d'un département exclusivement dévolu à la conception de programmes de voyages spécifiques à certaines destinations. L'accord que nous avons passé avec l'ambassade va nous permettre d'y intégrer la France », avance Nadine Abi Abdallah, de l'agence Wild Discovery. Les autorités françaises n'excluent toutefois pas la possibilité d'intégrer à l'avenir d'autres opérateurs répondant aux mêmes critères : « Ce type de coopération est nouveau au Liban. Nous devions donc limiter le nombre de partenariats au début de ce projet pilote, mais nous l'élargirons au bout d'un an, si d'autres agences fiables se manifestent », souligne M. Paoli.
Ce projet pilote s'insère dans une politique générale du Quai d'Orsay visant à promouvoir de nouveaux moyens permettant d'augmenter significativement le nombre de touristes visitant la France, première destination touristique au monde avec 83,7 millions de visiteurs en 2014. Ce qui, au Liban, s'apparente à « un sacré défi tant les liens entre les deux pays font de la France une destination déjà très prisée des Libanais », constate M. Paoli. Il en veut pour preuve les 73 % d'augmentation, à plus de 45 000, du nombre de demandes de visa déposées annuellement entre 2010 et 2014 ; et surtout le fait que, selon ses dires, 98 % d'entre elles ont obtenu satisfaction.

N. B.