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Moyen Orient et Monde - Conférence de presse

Ban : Pas question de dialoguer avec les gens de l’EI

Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, s’adressant à la presse. Photo Sylviane Zehil

Les Nations unies et le Conseil de sécurité, qui ont toujours prôné le dialogue, la désescalade des tensions en vue d'un processus politique, sont-ils prêts à des discussions directes ou indirectes avec le groupe État islamique (EI, ex-Daech) en vue de stopper le massacre en Syrie, en Irak et ailleurs au Moyen-Orient ?

Répondant, lors d'une conférence de presse, à une question-clé posée par L'Orient-Le Jour, le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a martelé hier que « Daech a commis des crimes innommables contre l'humanité, y compris des décapitations. Le niveau de brutalité est tout simplement indicible! Je ne peux vous décrire assez ma colère, s'est-il exclamé. La violence doit cesser ! Tous les griefs qu'ils peuvent avoir doivent être résolus par le dialogue et non par le massacre d'une manière si horriblement brutale. Je condamne, à nouveau, et fermement, ces pratiques. (L'EI) doit rendre les armes et discuter toutes les questions de manière pacifique. Ce n'est pas un comportement d'êtres humains. C'est inacceptable ».

Le secrétaire général de l'Onu tenait la conférence de presse au siège de l'Onu, avant son départ pour participer au sommet des Amériques à Panama. Il devra se rendre ensuite à Doha pour prendre part au Congrès des Nations unies sur la prévention du crime et la justice pénale. Avant son départ, Ban Ki-moon a décrit la situation « qui se dégrade » au Yémen et en Syrie, « où d'innombrables civils sont volontairement abandonnés à la misère ».

Influence des leaders de la région
Le secrétaire général a aussi rappelé l'importance du sommet pour la lutte contre l'extrémisme violent tenu, le mois dernier, à la Maison-Blanche, auquel il a pris part. « J'ai exprimé ma position sur la question du terrorisme et l'extrémisme qui doit être traitée à la source, à la racine », a-t-il relevé. Ce qui est important, c'est la façon dont nous abordons les griefs et les préoccupations des peuples sur le terrain de manière harmonieuse. Le patron de l'Onu a indiqué qu'il a eu « des discussions avec les leaders de la région afin qu'ils exercent leur influence ».

Concernant le Yémen, M. Ban a indiqué que de « très graves discussions » ont eu lieu avec les États de la Ligue arabe lors du sommet de Charm el-Cheikh, en Égypte. Son conseiller spécial, Jamal Benomar, « travaille sans relâche pour faciliter le dialogue politique, pour parvenir à un dialogue national, d'unité nationale », a-t-il dit. Tout en indiquant que M. Benomar « a répondu à de nombreuses questions. Nous espérons que nous pourrons nous mettre, dès que possible, à la table des négociations. Je demande à tous les pays de la région d'aider le peuple yéménite pour qu'il puisse vivre en paix et en toute sécurité », a-t-il espéré.

Quelle stratégie pour combattre le terrorisme ? « Je demande aux pays qui ont la capacité, les moyens, et l'influence pour combattre l'EI, l'extrémisme et le terrorisme, de trouver la solution profonde, à la racine, afin d'établir une société inclusive et de s'engager dans le dialogue pour aborder toutes les questions de base », a-t-il répété. « C'est pourquoi le président de l'Assemblée générale et moi-même, avec la coopération ferme de l'alliance des civilisations, allons tenir un débat de haut niveau, les 21 et 22 septembre prochain, invitant tous les dirigeants, tous les chefs religieux, à trouver tous les moyens possibles pour lutter contre le terrorisme. Il y a clairement un rôle à jouer par les dirigeants religieux et les éducateurs du monde pour qu'ils enseignent aux jeunes le sens exact de la tolérance, de la culture, des traditions et le respect mutuel. Je travaille dans cet objectif », a conclu Ban Ki-moon.

 

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