L’Iran prêt à une coopération « régionale » pour en découdre avec l’extrémisme

L'Iran est prêt à une coopération régionale pour lutter contre l'extrémisme, ont déclaré hier le président Hassan Rohani et son ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, en recevant le chef de la diplomatie jordanienne, Nasser Joudeh, selon l'agence officielle Irna.
« Les pays de la région doivent se donner la main. La sécurité et la stabilité ne sont possibles que si tous les pays de la région jouent un rôle positif », a déclaré M. Rohani en recevant M. Joudeh, en visite en Iran. « La République islamique d'Iran a, dès le début, mis en garde contre le terrorisme, en soulignant le fait que la seule voie pour empêcher le terrorisme est la coopération de tous », a-t-il ajouté, cité par Irna.
De son côté, M. Zarif a insisté sur la « nécessité de poursuivre le dialogue et la coopération avec les pays de la région pour lutter contre l'extrémisme et le terrorisme ».
Toutefois, l'opposition iranienne en exil a appelé à refuser toute complaisance envers le régime de Téhéran sous prétexte de lutte contre l'État islamique, lors d'une réunion devant plusieurs milliers de personnes à Berlin. « Il serait illusoire de demander au pyromane d'éteindre le feu », a lancé Maryam Radjavi, présidente du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), qui dirige également les Moujahidine du peuple. Selon elle, « le silence sur les ingérences du régime iranien en Syrie, en Irak et dans d'autres pays de la région, sans parler de la collaboration avec lui au prétexte de lutter contre l'EI, représente une erreur stratégique ». « C'est le régime des mollahs qui a créé le terrorisme au nom de l'islam », a asséné Mme Radjavi.