Rechercher
Rechercher

Liban - L’éclairage

Présidentielle : le Hezbollah appelé à faire ses choix rapidement...

Un responsable occidental aurait récemment confié à un pôle du 14 Mars qu'il « craint pour la stabilité au Liban au cas où la vacance présidentielle perdurerait ». Ce responsable se dit « inquiet en raison de la légèreté avec laquelle les chefs politiques libanais traitent l'échéance présidentielle », mettant l'accent sur « les dangers d'un tel comportement et les retombées qu'il pourrait entraîner ».
Évoquant les répercussions du maintien de la vacance sur « le modèle libanais de coexistence intercommunautaire » et « le Liban en tant qu'espace d'interaction entre les civilisations et les communautés et que modèle de dialogue », ce responsable souligne que « plusieurs facteurs importants incitent les capitales de décision à préserver la stabilité au Liban et à considérer Beyrouth comme une ligne rouge ». La crainte de l'effondrement de la stabilité au Liban pousse en effet un certain nombre de pays à déployer des efforts supplémentaires afin de faciliter l'élection d'un président, qui constitue, toujours selon ce responsable, « la garantie du maintien de la stabilité et de la sanctuarisation de la scène libanaise ». « Mais les craintes augmentent quant à l'avenir du Liban à la lumière de l'escalade entre les différentes composantes dans la région ; une lutte en apparence politique, mais qui est en fait sunnito-chiite, et qui vise à prendre le contrôle de la région ». Et ce sont ces mêmes inquiétudes qui poussent les capitales occidentales à dynamiser l'action de leurs ambassadeurs en poste à Beyrouth, afin d'éviter l'effondrement sur le plan de la sécurité.
Ces facteurs qui poussent les capitales de décision à redoubler d'efforts sont :
– L'inquiétude de l'Occident des retombées d'un effondrement éventuel de la stabilité au Liban sur la région, notamment sur Israël, ce qui pourrait entraîner à son tour une déflagration de la situation à la frontière sud, du fait du déploiement de miliciens et d'extrémistes. De plus, la présence massive des réfugiés palestiniens, ainsi que la puissance de feu du Hezbollah – notamment ses missiles – sont deux facteurs qui poussent l'Occident à considérer que la stabilité constitue une ligne rouge.
– Le Liban représente le dernier espace dans la région où il y a encore une présence chrétienne. Le pays est même devenu un refuge pour les communautés chrétiennes après l'hiver islamiste qui a succédé au printemps arabe.
– La transformation éventuelle du Liban en arène de confrontation et en jungle « milicianisée » pourrait annihiler le dernier modèle de coexistence intercommunautaire en Orient. L'idée du « Liban-message », laboratoire pour la gestion des conflits dans la région sur base de la formule du vivre-ensemble, se retrouverait en péril.
C'est pourquoi, selon un diplomate occidental, les capitales de décision ont appelé leurs ambassadeurs à presser les candidats pour qu'ils se hâtent de débloquer la présidentielle, dans la mesure où « la libanisation de l'échéance est toujours possible ». Les leaders chrétiens sont ainsi d'abord appelés à prendre l'initiative d'assurer un cadre propice à l'élection d'un candidat consensuel, après l'échec de Michel Aoun et de Samir Geagea à s'imposer respectivement au nom du 8 et du 14 Mars. « L'effondrement de la stabilité au Liban et l'éclatement d'une guerre sectaire attenterait à la diversité et au pluralisme sur lesquels le Liban repose et qui en font le message si cher à Jean-Paul II », souligne ce responsable, en indiquant que cela « rendrait un fier service à Benjamin Netanyahu, qui réclame un État juif, et qui pourrait exploiter les développements pour asseoir ses revendications en Israël ».
Pour un pôle politique du 14 Mars, le Hezbollah, sur base de ces données, se trouverait actuellement en crise. Une sorte d'indigestion, après une expansion trop rapide pour se battre sur tous les fronts de la région, en Syrie, en Irak, au Yémen et au Bahreïn. Le parti chiite aurait donc besoin de stabilité politique, par le biais des institutions gouvernementales et sécuritaires, à commencer par la mise en application du plan de sécurité.
« L'appel du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, à distancier la scène libanaise et à maintenir exclusivement le conflit en Syrie n'a pas été bien accueillie, surtout après qu'il se fut avéré que le parti fait partie du projet iranien dans la région, ce qui s'est répercuté sur la scène interne », indique cette personnalité du 14 Mars. Passée l'attaque contre l'Arabie saoudite, qui s'inscrit logiquement dans la rhétorique du parti dans ce genre de situation, le Hezbollah pourrait, en raison de l'impasse dans laquelle il se trouve, prendre une initiative avancée au niveau de l'échéance présidentielle, en acceptant l'idée d'un candidat consensuel agréé par tous et qui adopterait le projet de la résistance et ne lui serait pas hostile. D'autant que l'opération visant à permettre à un candidat favorable à l'Iran et au « front du refus » d'accéder à la présidence s'est soldée par un échec. Si le parti continue à se réfugier derrière le général Michel Aoun sans prendre la moindre initiative pour débloquer la situation, il pourrait bien perdre sa capacité de peser sur l'échéance, même pour l'arrivée à Baabda d'un candidat neutre.
Les développements se précipitent, et le Hezbollah de demain pourrait ne plus avoir le même impact qu'aujourd'hui sur la prise de décision...

Un responsable occidental aurait récemment confié à un pôle du 14 Mars qu'il « craint pour la stabilité au Liban au cas où la vacance présidentielle perdurerait ». Ce responsable se dit « inquiet en raison de la légèreté avec laquelle les chefs politiques libanais traitent l'échéance présidentielle », mettant l'accent sur « les dangers d'un tel comportement et...

commentaires (3)

LORSQU'ON COMMET L'ERREUR DE DISCUTER DU NUCLÉAIRE SANS LES DOSSIERS PARALLÈLES... BON VOYAGE EN BATEAU PERC(S)É... OCCICONS !

LA LIBRE EXPRESSION

11 h 13, le 03 avril 2015

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • LORSQU'ON COMMET L'ERREUR DE DISCUTER DU NUCLÉAIRE SANS LES DOSSIERS PARALLÈLES... BON VOYAGE EN BATEAU PERC(S)É... OCCICONS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 13, le 03 avril 2015

  • L'inquiétude de l'Occident des retombées d'un effondrement éventuel de la stabilité au Liban sur la région, notamment sur Israël, ce qui pourrait entraîner à son tour une déflagration de la situation à la frontière sud, du fait du déploiement de miliciens et d'extrémistes. De plus, la présence massive des réfugiés palestiniens, ainsi que la puissance de feu du Hezbollah – notamment ses missiles – sont deux facteurs qui poussent l'Occident à considérer que la stabilité constitue une ligne rouge. What ????? on parle du Liban ou d'israrecel ???? ce corbeau occicon a peur que la breche s'ouvre enfin sur le pays de l'usurpation plus que sur le Liban , on dirait ! et il a raison , il va y avoir deferlement sur le pays de l'usurpation beaucoup plus tot qu'il ne le pense , ce corbeau .

    FRIK-A-FRAK

    16 h 38, le 02 avril 2015

  • :Les développements se précipitent, et le Hezbollah de demain pourrait ne plus avoir le même impact qu'aujourd'hui sur la prise de décision..." Il ne l'a déjà plus aujourd'hui.

    Pierre Hadjigeorgiou

    14 h 48, le 02 avril 2015

Retour en haut