Dans un entretien express en marge de la conférence, Ziyad Sayegh explique les objectifs principaux du Civic Influence Hub dont il est le directeur exécutif. L'approche conceptuelle de l'action ambitionnée par cette ONG consiste à mettre en place un système opératoire qui envisage des réformes de fond et à tous les niveaux en matière de politiques sociale et économique.
« Notre objectif n'est pas de créer une prise de conscience, mais de transformer la prise de conscience en actes, en exerçant une pression (lobby)) sur la classe politique pour faire aboutir des projets de lois. » Il s'agit également d'œuvrer en vue d'une « restructuration des modes de pensée sur la base d'un équilibre entre secteur public, secteur privé et société civile, et ce à partir d'une trilogie : respect des aspirations des citoyens, redynamisation des institutions en vue d'une plus grande productivité et continuité des politiques publiques ».
Prié d'expliquer le rapprochement inédit entre la société civile et l'armée libanaise, l'activiste précise qu'il s'agit d'un « partenariat dans l'esprit de la responsabilité nationale ».
C'est le même type de partenariat que l'association a conclu avec la Banque du Liban, qui constitue, avec l'institution militaire, les deux piliers en vue de la création d'une nouvelle dynamique. Un partenariat qui implique également les professeurs d'université, les médias et d'autres membres de la société civile. Au cœur de la réflexion : repenser toute la vision économique et sociale au Liban, ainsi que l'identité nationale dans le sens de la citoyenneté. « C'est une initiative inclusive qui sollicite toutes les composantes de la société, du moins celles qui sont convaincues du fait qu'il est temps que les Libanais prennent l'initiative et deviennent acteurs au lieu de spectateurs qui ne font que réagir après coup. »
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