Une agence de l'Onu critique l'inaction face aux réfugiés palestiniens après un naufrage

Une agence de l'Onu a dénoncé la situation "intenable" des réfugiés palestiniens à Gaza, au Liban et en Syrie après la noyade début mars au large des côtes de Sicile de neuf d'entre eux qui tentaient d'immigrer en Europe, selon un communiqué.

Ces neuf Palestiniens faisaient partie d'un groupe de 59 Palestiniens qui avaient embarqué avec d'autres migrants clandestins sur un bateau qui a chaviré le 5 mars dernier au large de la Sicile.

"Le fait que ce groupe était constitué de réfugiés palestiniens de Syrie, mais aussi du Liban et de Syrie indique clairement que les réfugiés de Palestine ne peuvent plus supporter leur vie en Syrie et ailleurs", a indiqué Chris Gunness, le porte-parole de l'UNRWA, l'agence onusienne en charge des réfugiés palestiniens.

En Septembre, au moins 500 migrants étaient mort dans le naufrage de leur embarcation en Méditerranée, dont plusieurs dizaines de Palestiniens qui tentaient de fuir la bande de Gaza ravagée par deux mois de guerre.

"Ces tragédies ne résultent pas seulement des conflits armés, de l'occupation ou du mépris des droits de l'Homme, mais plus fondamentalement, de l'échec à résoudre le problème des réfugiés palestiniens", a estimé le porte-parole de l'UNRWA qui vient en aide à environ cinq millions de réfugiés palestiniens à travers le Moyen-Orient.

Au moins 50 personnes sont mortes dans le naufrage du 5 mars, selon un nouveau bilan rendu public jeudi par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Les garde-côtes italiens ont sauvé 127 migrants et repêché 10 corps au moment du drame, survenu lorsque les occupants du bateau se sont précipités pour être secourus en pleine mer. Le premier bilan faisait donc état d'au moins dix morts.

Ces derniers chiffres portaient à plus de 400 le nombre des migrants morts en mer entre l'Afrique du Nord et l'Italie depuis le début de l'année, selon l'OIM.