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Sport - Pensée foot

Good... bye England !

John Terry, capitaine de l’équipe de chelsea. Photo AFP

C'est l'histoire d'un fils de nouveaux riches, comme il y en a des milliers. Un iPhone dernier cri dans la poche, des fringues aussi moches qu'hors de prix, une Audi R8 dans le garage, des tatouages pour s'inventer un côté ténébreux et des bijoux plein la peau. Rien de plus banal. À 20 ans, il se prend déjà pour le roi du monde. Il donne en pourboire l'équivalent du salaire mensuel de son jardinier et se rend régulièrement dans les soirées branchées où il passe son temps à prendre des selfies avec des bimbos siliconées.
Mais un jour son monde s'écroule. Il se rend compte que tout ce bling-bling, tout cet argent et toutes ses possessions ne suffisent pas à lui ouvrir les portes de l'élite. Son argent ne compense pas son manque d'éducation et d'élégance, mais amplifie au contraire ses nombreux défauts. Il devient la caricature de lui-même.


À bien des égards, le football anglais ressemble désormais à ce fils de nouveaux riches. La Premier League se vante d'être le championnat le plus relevé au monde avec ses joueurs stars et leurs salaires mirobolants, mais pour la deuxième fois en trois ans, aucune équipe anglaise n'est présente en quarts de finale de la prestigieuse Ligue des champions. En pleine période de transition, Manchester United ne s'est même pas qualifié et au vu de son niveau actuel, c'est certainement mieux comme cela. Liverpool a été éliminé en phase de poule et Manchester City a reçu une leçon de football, pour la deuxième année consécutive, de la part du Barça. Il n'y avait que Chelsea qui semblait avoir les armes techniques, tactiques et mentales pour défendre la fierté anglaise sur la scène européenne. Mais face à un PSG surmotivé et transcendé par l'événement, cela ne suffisait pas. Malgré ses moyens colossaux, Chelsea n'a pas produit le jeu que l'on est en droit d'attendre de la part du leader du soi-disant meilleur championnat au monde. Et c'est bien là tout le problème.


Le temps où il était possible de retrouver jusqu'à trois équipes anglaises en demi-finale semble désormais révolu. Pourtant, les clubs anglais n'ont jamais été aussi riches. Avec des droits TV record de l'équivalent de 6,92 milliards d'euros pour la période 2016-2019, le dernier de la PL touchera 136 millions d'euros de droits TV alors que le champion obtiendra 210 millions. De quoi défier a priori toute concurrence. Mais le niveau des équipes n'est pas en train de s'améliorer pour autant. Bien au contraire.
La Premier League est un spectacle formidablement bien mis en scène, à l'image de la NBA ou de la NFL. Les stades sont remplis par un public qui ne peut pas vraiment être qualifié de populaire et qui réagit à chaque action avec des oh et des ah. Les consultants de télévision apportent leur expertise scientifique à chaque fois qu'un brin d'herbe pousse un peu plus que les autres. Et les produits marketing en tout genre, maillots, ballons, peluches etc. se vendent comme des petits pains.


Mais le niveau global, lui, est en train de baisser d'année en année. Aucun club anglais ne fait actuellement partie du top 5 européen. Cela s'explique par au moins trois raisons. Premièrement, 35 % seulement des joueurs évoluant en Premier League sont des Britanniques et aucun entraîneur anglais ne peut se prévaloir de faire partie des meilleurs au monde. Deuxièmement, les meilleurs joueurs au monde ne restent plus en Angleterre mais vont continuer leur carrière avec le Barça ou le Real. Troisièmement, la saison des équipes anglaises, le Boxing Day, l'enchaînement et l'intensité des matches sur plusieurs compétitions épuisent les joueurs sur le long terme.


Dans le monde du football aujourd'hui, le royaume de Sa Majesté a un genou à terre. Se comportant comme un nouveau riche, il a oublié ce qui a toujours constitué la spécificité anglaise : son aristocratie et, surtout, son fameux fighting spirit !

C'est l'histoire d'un fils de nouveaux riches, comme il y en a des milliers. Un iPhone dernier cri dans la poche, des fringues aussi moches qu'hors de prix, une Audi R8 dans le garage, des tatouages pour s'inventer un côté ténébreux et des bijoux plein la peau. Rien de plus banal. À 20 ans, il se prend déjà pour le roi du monde. Il donne en pourboire l'équivalent du salaire mensuel de son...
commentaires (1)

Vous me surprenez Mr Samrani , j'aime votre facon d'ecrire , j'adore le foot , mais meme si ca n'avait pas ete le cas , votre style est superbe , vous ecrivez bien, on sort un peu plus intelligent a chacun de vos articles . La conclusion donne a elle seule la mesure de ce qu'est devenu l'angleterre , c'est a dire que l'ombre d'elle meme . En tout .

FRIK-A-FRAK

13 h 00, le 20 mars 2015

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Commentaires (1)

  • Vous me surprenez Mr Samrani , j'aime votre facon d'ecrire , j'adore le foot , mais meme si ca n'avait pas ete le cas , votre style est superbe , vous ecrivez bien, on sort un peu plus intelligent a chacun de vos articles . La conclusion donne a elle seule la mesure de ce qu'est devenu l'angleterre , c'est a dire que l'ombre d'elle meme . En tout .

    FRIK-A-FRAK

    13 h 00, le 20 mars 2015

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