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Le vol d’Impulse

Ils ont l'audace d'Icare et la sagesse qui lui manquait.
Lundi, Bertrand Piccard, 57 ans, et André Borschberg, 63 ans, ont décollé d'Abou Dhabi à bord d'un étrange coucou, Solar Impulse 2, l'envergure d'un A380 et le poids d'un tout-terrain.
Aux commandes de cette drôle de machine volante, les deux hommes, fils spirituels d'un Vasco de Gama et d'un Charles Lindbergh, ont un objectif : un tour du monde avec l'énergie solaire pour seul carburant.
Couvert de ses 17 000 cellules solaires, Solar Impulse 2 doit parcourir 35 000 kilomètres et survoler deux océans. Un périple de cinq mois, dont 25 jours de vol effectif, à une vitesse entre 50 et 100 km/h que peu d'automobilistes tiennent, hors embouteillages, sur l'autoroute Beyrouth-Jounieh.
Cette aventure historique est le résultat du travail d'une équipe internationale de 130 personnes, parmi lesquelles une Libanaise pour l'alimentation en vol, de douze années de recherches et d'une bonne dose de toupet, la marque des grands aventuriers.
Si Solar Impulse 2 carbure à l'énergie solaire, le fuel de Piccard et de Borschberg est un cocktail à base de détermination, d'engagement, de responsabilité et de courage.
Des qualités indispensables pour porter et mener à bien un tel projet. Surtout quand celui-ci suppose de tenir en vol seul, car ils volent à tour de rôle, en un cockpit exigu et non pressurisé au-dessus d'un océan pendant cinq jours d'affilée, dans des températures pouvant osciller entre + et -40 degrés Celsius.
En cette année consacrée au climat, et dont le point culminant sera la Conférence internationale de Paris en décembre, la vision des deux hommes, un avenir propre, et leur message, la promotion de nouvelles technologies vertes, prend une dimension particulière.
Mais au-delà de leur engagement pour l'urgente lutte contre le réchauffement climatique dont on espère qu'il touchera la corde sensible et sensée des dirigeants invités à Paris, Piccard et Borschberg offrent plus au monde.
Les deux Suisses, avec leur épopée au-dessus des continents et des océans, nous offrent du rêve, réveillent l'envie de s'engager, d'agir. Les grands explorateurs ne sont pas morts, les héros, les vrais, pas ceux dont la durée de vie se compte en clics, existent toujours.
Les deux Suisses remettent l'engagement et le courage à la une de l'actualité. L'engagement et le courage, allié à la raison, comme moteurs du passage à l'action. Alors que l'on n'en finit plus de débattre, ici et là, du désengagement militant, voilà une belle leçon.

Ils ont l'audace d'Icare et la sagesse qui lui manquait.Lundi, Bertrand Piccard, 57 ans, et André Borschberg, 63 ans, ont décollé d'Abou Dhabi à bord d'un étrange coucou, Solar Impulse 2, l'envergure d'un A380 et le poids d'un tout-terrain.Aux commandes de cette drôle de machine volante, les deux hommes, fils spirituels d'un Vasco de Gama et d'un Charles Lindbergh, ont un objectif : un...

commentaires (2)

PRÉLUDE À UNE PLAGE IMPULSIVEMENT VOLANTE... Où LES VOYAGEURS POURRAIENT SE BAIGNER AUX RAYONS DU SOLEIL QUI POUSSE LA MACHINE...

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 42, le 14 mars 2015

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Commentaires (2)

  • PRÉLUDE À UNE PLAGE IMPULSIVEMENT VOLANTE... Où LES VOYAGEURS POURRAIENT SE BAIGNER AUX RAYONS DU SOLEIL QUI POUSSE LA MACHINE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 42, le 14 mars 2015

  • Comment ne pas craindre que, depuis la fin de ce beau temps des grands navigateurs d’antan, les générations mondiales Saines et montantes vivront moins bien que celles qui les ont devancées ? C'est pourquoi ce futur exploit, n'a que peu de choses à voir avec ceux de Christophe Colomb e.g. ; d’avant. C'est devenu une Impulsion défensive, maussade même, ces temps-ci. L'énergie de ces deux grands explorateurs-enfants suisses, est celle même de l’espoir dans cet ambiant désespoir. Ils jouent à qui gagne perd car ce beau et magnifique exploit, finalement, qu'il soit gagné ou raté ; yâ hassértéhhh ; cela changera quoi dans la catastrophe prévue finale de cette trajectoire retorse mondiale ? Celle qui va, dans 1 univers déboussolé pareil, de l’intégrisme religieux fanatique au bête mercantilisme d’un sauvage libéralisme ; tous deux-z-ébaubis-z-et brutaux ! Et où voit-on, à l'horizon, ceux ou celles en qui ils pourraient espérer parce qu'ils agiteraient, sur cette impardonnable et néfaste scène universelle Malsaine, autre chose que de vieux leurres dangereux éternellement rapiécés-raccommodés aux sauces infectes d'1 spéculation sauvage ? Puisque l'avenir que cette Malsanité mondiale trace à tous ces humains Sains ne mérite nullement qu'on lui fasse confiance, ils y entrent comme s’ils marchaient sur des œufs à reculons. Elle qui mâchonne ses "doux" mots caoutchouteux obligeamment fournis par des dirigeants spéculateurs-vagabonds, ce surprenant : "désengagement militant" par exemple !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    13 h 44, le 13 mars 2015

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