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Campus

Jim Clancy : « Un tweet ne peut pas effacer 40 ans de carrière »

Le journaliste américain a rencontré les étudiants en journalisme de la LAU, Beyrouth. Un événement organisé en marge de la conférence « Women On the Front Lines », à laquelle il a été convié par la Fondation May Chidiac.

Une assistance dense pour écouter Jim Clancy raconter son parcours et partager la vision qu’il a du métier de journaliste.

Très vite, la salle se remplit. Un grand nombre d'étudiants et quelques professionnels du métier sont venus pour écouter ce que Jim Clancy a à leur dire. Ce reporter vétéran du petit écran américain est venu partager son expérience riche d'une quarantaine d'années, dont trente-quatre au service du géant de l'information CNN.
Au cours de la présentation, Jim Clancy expose les outils nécessaires au journaliste, les «4P»: «Pen» (stylo), «Paper» (papier), «Phone» (téléphone) et «Passion»! Indispensable est, selon lui, cette passion avec laquelle il a exercé sa profession pendant quatre décennies. «Si vous n'êtes pas passionnés par ce métier, il faudrait faire carrière ailleurs», conseille-t-il à son audience. Le reporter revient sur certaines règles de base du journalisme, notamment l'éthique, et met en garde contre le plagiat: «Racontez vos propres histoires ! Quand vous réécrivez les histoires des autres, vous n'êtes plus journalistes.» Aussi ne manque-t-il pas de mettre l'accent sur l'importance de la liberté d'expression et la dissociation entre médias et partis politiques, et souligne: «Il n'y a pas de presse libre lorsqu'on ne peut pas critiquer les autorités.»

L'actualité incontournable
Après sa présentation, Jim Clancy se prête au jeu des questions-réponses avec le public. Celui-ci est avide d'en apprendre plus sur lui, notamment sur son départ de CNN à la suite d'une série de messages postés sur Twitter et jugés controversés par certains. Il revient sur les faits et en explique le déroulement sans pour autant entrer dans les détails. Face à l'insistance de l'audience, il exprime clairement sa position: «Ceux qui me connaissent savent que j'avais l'intention de me retirer. Je suis parti de CNN en bons termes, j'aime cette compagnie, j'aime mes
collègues.»
Il précise qu'une procédure judiciaire est en cours et l'empêche de s'étendre plus sur le sujet, et martèle: «CNN parle pour CNN, moi pas.» Et comme un constat, il lance à l'adresse d'une jeune étudiante qui l'entraîne encore sur le sujet: «Un tweet ne peut pas effacer 40 ans de carrière.»
Le journaliste n'aura donc pas voulu approfondir le débat autour de son tweet et cela décevra certains étudiants qui affirment que le sujet de l'éthique sur les réseaux sociaux leur importe beaucoup.
Lors de cet échange intense, détendu et agrémenté d'anecdotes, Jim Clancy est questionné sur ses regrets, ses meilleurs moments, ses craintes, ses prises de positions, ses opinions. «En écoutant les jeunes on apprend toujours quelque chose, et les écouter et répondre à leurs questions m'a beaucoup appris sur leurs préoccupations et sur leurs histoires», confie-t-il.
Le journaliste avait été accueilli par May Chidiac, présidente de la fondation du même nom, et par le Dr Sami Baroudi, vice-doyen de la faculté des arts et des sciences de la LAU, et Monika Halkort, professeure de journalisme. Karma Khayat, vice-présidente de la chaîne al-Jadid, animait la rencontre.

Très vite, la salle se remplit. Un grand nombre d'étudiants et quelques professionnels du métier sont venus pour écouter ce que Jim Clancy a à leur dire. Ce reporter vétéran du petit écran américain est venu partager son expérience riche d'une quarantaine d'années, dont trente-quatre au service du géant de l'information CNN.Au cours de la présentation, Jim Clancy expose...

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