L'Iran ne laissera pas les Etats-Unis gâcher la possibilité de conclure un accord nucléaire, a affirmé jeudi le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, en réponse aux parlementaires américains sceptiques sur les chances de résoudre cette crise diplomatique.
Le numéro un iranien, qui a le dernier mot sur les dossiers stratégiques de la République islamique, a salué l'équipe de négociateurs iraniens "digne de confiance" face aux grandes puissances "fourbes", selon l'agence Isna.
"Les responsables de la République islamique savent ce qu'ils font et savent quoi faire en cas d'accord, afin que les Américains ne puissent pas le violer plus tard", a déclaré l'ayatollah Khamenei, qui évoque régulièrement sa méfiance à l'égard des Etats-Unis.
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"L'autre partie poignarde dans le dos"
Le président iranien Hassan Rohani "a choisi une équipe (de négociateurs) très bonne, digne de confiance et travailleuse", a-t-il dit en recevant les membres de l'Assemblée des experts, une haute instance religieuse. Mais il s'est dit "inquiet car l'autre partie est fourbe et poignarde (son adversaire) dans le dos". "Les Américains et leurs alliés adoptent toujours un ton plus dur, plus acéré et plus fort quand les échéances se rapprochent afin d'atteindre leurs objectifs, mais c'est une ruse", a-t-il estimé.
Dans une lettre ouverte adressée lundi aux "dirigeants de la République islamique d'Iran", 47 des 54 sénateurs républicains ont prévenu les Iraniens que le Congrès disposait, seul, du pouvoir de lever définitivement les sanctions américaines, adoptées sous la forme de lois ces dernières années.
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L'Iran et les puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne) tentent de parvenir d'ici au 31 à mars un règlement politique puis à un texte technique complet d'ici à juillet qui garantirait la nature pacifique et uniquement civile du programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions internationales.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry et son homologue iranien Mohammad Javad Zarif se reverront à partir de dimanche à Lausanne (Suisse) pour la dernière ligne droite des négociations. M. Zarif doit également rencontrer lundi à Bruxelles ses homologues européens du groupe 5+1, avant de revenir à Lausanne, selon le ministère iranien des Affaires étrangères. Les négociateurs iraniens feront également partie du voyage à Lausanne, a-t-on ajouté de même source, sans préciser la durée de cette nouvelle session.
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commentaires (9)
Et dire que le manchot Per(s)cé enturbanné, était à ses début mollâh-vendeur ambulant à mobylette vélo-solex de cierges !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
09 h 47, le 13 mars 2015