La dernière fois que les assyriens avaient été tués pour leur religion était en 1933, lors du génocide de Simele. Ce massacre a été commis par le gouvernement irakien une année après la fin de la tutelle britannique.
Le terme n'est pas seulement utilisé pour évoquer le massacre à Simele mais aussi la vague meurtrière qui a atteint 63 autres villages assyriens dans les régions de Duhok et Moussoul qui a conduit à la mort 3 000 personnes de la communauté assyrienne. Des sources officielles britanniques et irakiennes dressent cependant un bilan de seulement 600 victimes.
Le peuple assyrien était à l'époque en passe de sortir d'une des périodes les plus noires de son histoire, celle du génocide de Seyfo, sous l'Empire ottoman et qui avait touché aussi bien les syriaques que les assyriens durant la Première Guerre mondiale. Plus de la moitié de ces deux communautés a été massacrée.
Seyfo s'était déroulé en même temps que les génocides arménien et grec pontique.
C'est suite aux massacres de 1933 que les assyriens se sont retrouvés à Hassaké, sur les rives du Khabour. À l'époque, la France, qui avait été mandatée en Syrie, avait acheté les terrains au bord du fleuve, les payant en livres or. Le même cas d'achat de terrains par les Français pour des minorités du Moyen-Orient, s'était présenté un peu plus tard avec les Arméniens d'Alexandrette qui ont été relogés à Anjar.
Dans les villages de Hassaké, les assyriens ont travaillé la terre, utilisant abondamment l'eau du fleuve... jusqu' en 1995, quand Assad père a détourné l'eau du Khabour vers d'autres villages, poussant des milliers de chrétiens à l'émigration.
Pat.K.
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