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Économie - Entrepreneuriat

Le forum Nawf met les créatrices d’entreprise à l’honneur

Le Forum de la nouvelle femme arabe (Nawf) réunit quelque 300 participants et une trentaine d'intervenants. Thème central de cette année : « La femme créatrice d'entreprise ».

La fondatrice du forum, Nadine Abou Zaki, a consacré la 7e édition à la thématique des femmes entrepreneures.

La septième édition du Forum de la nouvelle femme arabe (Nawf selon son acronyme anglais) qui débute aujourd'hui à Beyrouth est consacrée à la thématique des femmes entrepreneures. Le forum réunit quelque 300 participants, issus du toute la région Mena. Parmi la trentaine d'intervenants, qui vont se succéder à la tribune, des entrepreneures à succès comme Mona Ataya, PDG et fondatrice de Mumzworld.com, le plus important site de shopping en ligne pour maman de la région.
« La création d'entreprise reste l'un des principaux défis que les femmes doivent encore relever », estime Nadine Abou Zaki, fondatrice du forum et rédactrice en chef du magazine féminin al-Hasna', coorganisateur du forum avec le groupe al-Iktissad wal-Amal. « Pourtant, les femmes proposent souvent un " autre regard " sur l'économie : elles sont souvent plus aptes au travail d'équipe, plus enclines à rechercher le consensus dans leurs décisions et plus innovatrices dans leur création... » Cette assertion, Nadine Abou Zaki l'appuie sur les chiffres du rapport Global Entrepreneurship Monitor (2013) : d'après cette enquête, dans le monde, 23 % des femmes entrepreneures proposent un produit ou un service innovant contre 18 % seulement des hommes.
Pourtant, malgré leurs atouts, les femmes du monde arabe sont encore peu nombreuses à la tête d'entreprise ou au sein des directions. Une réalité en voie d'évolution. « On constate une accélération de l'entrepreneuriat féminin au Liban et dans la région », explique l'une des conférencières, Rana Ghandour Salhab, partenaire du cabinet Deloitte (Moyen-Orient), en charge des talents et de la communication. Une étude « Entreprise Survey on Sender Ownership », réalisée par la Banque mondiale en 2013, semble aller dans le sens de son intuition : selon ce sondage, 43 % des entreprises libanaises comptent des femmes parmi leurs actionnaires contre 36 % dans le reste du monde.


Le Liban serait-il en avance sur cette question ? Rana Ghandour Salhab, du cabinet Deloitte, nuance ces chiffres positifs par un autre : « Le pourcentage de sociétés qui comptent des femmes dans leur top management dégringole à 4,4 % au Liban alors qu'il est de 18 % dans le monde ! » En 2006, elle a d'ailleurs lancé l'Initiative pour les femmes du Moyen-Orient de Deloitte (DRAW en anglais), qui entend identifier les défis à relever dans la région pour améliorer l'insertion professionnelle des femmes dans les entreprises.
Cet écart entre la norme mondiale et le cas libanais, l'associée du cabinet Deloitte l'explique par la prédominance des entreprises familiales au Liban. « Beaucoup de femmes héritent de parts au sein d'une entreprise, mais sans forcément y travailler », dit-elle. Selon Rana Ghandour Salhab, l'action de la société civile, le rôle des incubateurs, voire des banques, qui ciblent de plus en plus un public féminin, sont en passe de créer un « écosystème » favorable à la montée de la « création d'entreprise au féminin ».
Pour aller plus loin, la spécialiste a des pistes qu'elle compte défendre lors de cette conférence, comme de valoriser l'enseignement ou le développement de financements adaptés.

La septième édition du Forum de la nouvelle femme arabe (Nawf selon son acronyme anglais) qui débute aujourd'hui à Beyrouth est consacrée à la thématique des femmes entrepreneures. Le forum réunit quelque 300 participants, issus du toute la région Mena. Parmi la trentaine d'intervenants, qui vont se succéder à la tribune, des entrepreneures à succès comme Mona Ataya, PDG et...

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