Poursuivant sa tournée aux Émirats arabes unis, l'ancien chef d'État Michel Sleiman est revenu lundi soir à la charge, dans un discours à Abou Dhabi, contre le leader du CPL, le général Michel Aoun, répétant presque mot pour mot les virulents propos qu'il avait tenus auparavant à Dubaï.
« Nous devons faire en sorte d'empêcher l'arrivée au pouvoir d'un président faible. Le faible, c'est le président qui n'est concerné que par son intérêt personnel et celui de ses héritiers, qui ne se soucie que de placer ses gendres », a lancé M. Sleiman devant un parterre d'émigrés libanais et de responsables officiels émiratis, et en présence des ministres de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, et de la Jeunesse et des Sports, Abdel Mouttaleb Hennaoui.
« Le président faible est aussi celui qui a peur pour sa sécurité, qui lie ses positions à des considérations de sécurité ou qui craint que son mandat ne soit pas prorogé pour l'éternité, et c'est enfin celui dont la personnalité a été façonnée par l'axe auquel il appartient », a-t-il ajouté.
« Nous voulons au plus vite un président libanais pour tout le Liban, sans lien avec un axe déterminé. Il n'est pas permis qu'un Parlement qui ne parvient pas à élire un président se réunisse pour proroger son propre mandat », a-t-il dit.
L'ancien président a d'autre part observé qu'en dépit de tout, « le Liban est plus fort que ce qu'on croyait ». Malgré « tous les développements qui se sont succédé depuis l'assassinat de Rafic Hariri et d'autres personnalités, le retrait des troupes syriennes, la guerre de juillet 2006, la bataille de Nahr el-Bared, les événements du 7 mai (2008), la guerre en Syrie, la contestation du Tribunal international, et jusqu'à l'apparition de "Daech" (l'État islamique), le Liban a prouvé qu'il est une entité solide et les Libanais ont montré combien ils sont attachés à la formule libanaise et au contrat social qui a débouché sur la Constitution de Taëf ».
Liban
Sleiman revient à la charge : « Celui qui se soucie de placer ses gendres ferait un président faible »
OLJ / le 25 février 2015 à 00h00
commentaires (4)
UN GENDROPRÉSIDENT ! çA C'EST LE ISLAHHHHH WA AL TAGHYIIIIIRRRRR...
LA LIBRE EXPRESSION
18 h 54, le 25 février 2015