Il arrive un moment dans la vie où l'idée du départ s'impose, où la nécessité du passage « à autre chose » devient une évidence. Ce moment est arrivé et cette chronique du lundi en est en quelque sorte l'annonce, celle d'une parenthèse qui se ferme et d'une autre qui s'ouvre sur une vie renouvelée.
Cinquante ans plus tard, arrive le temps d'un repos bien mérité, le temps des heures qui s'égrènent dans la sérénité loin des turbulences d'une actualité angoissante, d'un miracle chaque jour recommencé, celui de la parution du journal.
Cinquante ans qui ont vu le Liban imploser puis ressusciter, plonger dans la discorde civile, dans les grandes et petites guerres, vivre l'horreur des occupations « fraternelles » ou ennemies, se libérer dans la ferveur et l'enthousiasme puis perdre son autonomie de décision.
Cinquante années dont les dernières ont été vécues aux heures les plus tragiques ou les plus grisantes de l'histoire du Liban : assassinat de Rafic Hariri, révolution du 14 mars, retrait de l'armée syrienne, invasion israélienne de juillet 2006 et un État de droit sans cesse bafoué, sans cesse réduit à sa plus simple expression. Mais toujours, quand même, l'espoir d'une résurrection, celui que L'Orient-Le Jour n'a pas arrêté d'accompagner, d'entretenir au fil des jours les plus difficiles, et dont j'ai eu la chance d'être autant le témoin que l'artisan.
Cinquante ans plus tard, c'est la chronique d'une vie professionnelle qui s'achève : celle d'un démarrage exaltant en 1965, d'une progression galvanisante dans les divers départements, notamment à la tête du service international, jusqu'à la rédaction en chef dont j'ai eu le privilège d'assumer la fonction pendant onze ans, entouré d'une magnifique équipe qui restera à jamais présente dans mon cœur et dans ma mémoire.
La chronique du lundi, elle, celle de l'espérance et du doute, des grandes colères et des instants de bonheur, m'a permis de rester en contact direct avec le lectorat, d'en saisir le pouls et les attentes et de lui transmettre bien souvent les interrogations qui me tenaillaient.
Une page se ferme donc, une autre s'ouvre, celle de la sérénité et du retour à soi. Merci chers lecteurs de votre accompagnement et de votre fidélité, et bonne chance à la nouvelle équipe dirigeante, celle de la relève, celle qui permettra à la grande aventure de se poursuivre avec encore plus d'engagement et de dynamisme.
Il arrive un moment dans la vie où l'idée du départ s'impose, où la nécessité du passage « à autre chose » devient une évidence. Ce moment est arrivé et cette chronique du lundi en est en quelque sorte l'annonce, celle d'une parenthèse qui se ferme et d'une autre qui s'ouvre sur une vie renouvelée.Cinquante ans plus tard, arrive le temps d'un repos bien mérité, le temps des...
commentaires (18)
M. Aoun, permettez-moi de resumer la pensee de la majorite de vos lecteurs en quotant ces mots: Après toutes ces années au boulot investies Le travail accompli et les journées bien remplies Tout cela est fini, voici venue l’heure de la retraite Ta carrière se termine et chacun déjà te regrette Ainsi va la vie professionnelle, un jour tout se finit Ainsi va l’existence, nous te disons au revoir cher ami Permettez-moi de stresser sur le “..et chacun deja te regrette” Tellement vrai.. Nos meilleurs souhaits tres cher M. Aoun..
Fady Challita
00 h 52, le 25 février 2015