Rechercher
Rechercher

Économie - Forum

L’Égypte courtise les investisseurs libanais

Près de 250 hommes d'affaires égyptiens ont participé au Forum d'affaires libano-égyptien qui s'est tenu hier à Beyrouth. Le ministre égyptien de l'Industrie, du Commerce et des PME et celui de l'Investissement ont également fait le déplacement. Objectif : renforcer les relations, déjà fortes, entre les deux pays.

Le développement du partenariat entres les hommes d’affaires libanais et égyptiens fait partie des priorités du ministère de l’Économie et du Commerce. Photo Sami Ayad

Après trois ans d'instabilité politique et économique, l'Égypte est en train de renouer avec la croissance. Cette dernière devrait s'établir aux alentours de 4 % en 2014/2015. Mais le régime s'est fixé comme objectif un taux de 7 % en 2018 et il compte, pour y parvenir, sur les investissements étrangers, notamment libanais. Le ministre égyptien de l'Industrie, du Commerce et des PME et celui de l'Investissement étaient hier à Beyrouth pour promouvoir leur pays dans le cadre du Forum d'affaires libano-égyptien. Une vingtaine de projets liés au développement du canal de Suez, d'une valeur de plus de 10 milliards de dollars, seront également présentés aux investisseurs lors d'une grande conférence internationale prévue en mars prochain.

L'Égypte est loin d'être un nouveau marché pour les Libanais. « Les investisseurs libanais y sont nombreux. Certains y sont installés depuis les années 1970, notamment dans le secteur textile », explique à L'Orient-Le Jour Fathallah Fawzi, président de l'Association d'amitié libano-égyptienne. Cette association a recensé plus de 1 173 projets menés par des Libanais en Égypte, pour un montant de 3,7 milliards de dollars. « Le Liban, malgré sa petite taille, est classé 14e parmi 150 investisseurs étrangers en Égypte », souligne-t-il. Les Libanais sont présents notamment dans le secteur bancaire, ceux de la papeterie et des emballages, des industries électriques et de l'agriculture. « Et ils ont l'avantage d'être relativement hermétiques au contexte politique et sécuritaire », ajoute-t-il.

Depuis la révolution égyptienne en janvier 2011, alors que la plupart des investisseurs étrangers ont préféré attendre, les Libanais ont lancé 213 nouveaux projets dans le pays. Pour eux, l'Égypte n'est pas seulement un marché de plus de 85 millions d'habitants. C'est aussi une porte vers d'autres pays. Selon le président de la Fédération des industriels égyptiens, Mohammad al-Soueidi, Le Caire offre une porte d'accès à un marché total de 1,6 milliard d'habitants grâce aux accords de libre-échange conclus avec l'Union européenne, les pays arabes, les États-Unis et la Turquie.

L'objectif du forum organisé hier à Beyrouth par le groupe al-Iktissad wal aamal était de développer les partenariats entre les hommes d'affaires libanais et égyptiens. « Les deux économies sont complémentaires. L'Égypte est un marché important et bénéficie d'une main-d'œuvre bon marché. Le salaire minimum y est de 1 200 livres égyptiennes, soit environ 150 dollars. Le Liban, lui, a des ressources humaines qualifiées, un savoir-faire bancaire et un accès au réseau de la diaspora dans les pays du Golfe », affirme Fathallah Fawzi.
D'éventuels projets communs ne doivent pas forcément être basés en Égypte. « Il y a aujourd'hui une cinquantaine d'investisseurs égyptiens au Liban. De plus en plus d'hommes d'affaires s'intéressent notamment à son secteur pharmaceutique », souligne Fathallah Fawzi.
Autre secteur porteur : le tourisme. Les Égyptiens ont représenté 15 % du nombre de visiteurs en 2014. « Le Liban est la première destination à l'étranger pour les Égyptiens. »

 

Lire aussi
Les fondateurs de Hintrag rejoignent Endeavor

Les banques libanaises investissent dans des sociétés technologiques

Les investissements productifs ont diminué de moitié depuis 2012 

Après trois ans d'instabilité politique et économique, l'Égypte est en train de renouer avec la croissance. Cette dernière devrait s'établir aux alentours de 4 % en 2014/2015. Mais le régime s'est fixé comme objectif un taux de 7 % en 2018 et il compte, pour y parvenir, sur les investissements étrangers, notamment libanais. Le ministre égyptien de l'Industrie, du Commerce et des PME...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut