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Vatican : l'Eglise débat en consistoire de sa difficile décentralisation

Les cardinaux du monde entier, réunis jeudi et vendredi à Rome, ont approuvé le principe de la plus grande collégialité dans l'Eglise catholique voulue par le pape François, tout en exprimant leurs craintes d'une décentralisation trop forte pour l'unité de l'institution.

Réunis en consistoire, 165 "princes de l'Eglise" ont longuement échangé sur le vaste chantier de la réforme de la Curie, le gouvernement central de l'Eglise, critiquée pour son cloisonnement, ses scandales et son dirigisme centralisé.

Les travaux à huis clos se sont déroulés dans "un climat très constructif, nullement revendicatif", a assuré le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi, les cardinaux ne s'opposant pas à cette réforme désormais bien engagée.

Depuis son élection en 2013, Jorge Bergoglio a promis plus de "collégialité" dans une institution qui regroupe 1,2 milliard de fidèles de cultures différentes.
Or ce simple mot fait peur, y compris chez des cardinaux hors de la Curie, qui craignent un éclatement.

"Plus que de décentralisation, on a parlé de subsidiarité", a expliqué le père Lombardi à la presse.
"Quelles choses peuvent être mieux réalisées à partir des diocèses? C'est cela la subsidiarité. Mais certaines interventions ont rappelé l'importance du centralisme, notamment pour des Eglises locales en situation de faiblesse et pouvant être soumises à des pressions", a-t-il ajouté.

Les relations avec les Etats et les organisations internationales ont été citées comme exemple : "La compétence de la Secrétairerie d'Etat (sorte de bureau du premier ministre au Vatican) doit continuer à garantir une cohérence des lignes" adoptées, a relevé le père Lombardi.
Du Moyen-Orient à l'Ukraine, de l'Afrique au positionnement face à l'ONU, la catholicité entend faire entendre une seule voix.

Autre thème sensible évoqué : la responsabilité des laïcs et des femmes dans la Curie, où ils n'ont que des postes secondaires.
Selon le père Lombardi, les cardinaux ne se sont pas montrés favorables à ce que des laïcs puissent diriger les ministères les plus importants, mais n'ont pas exlu qu'un laïc, une religieuse ou un couple puisse être nommé à la tête d'un service dépendant de ces super-ministères.

Les cardinaux n'étaient pas réunis pour approuver un texte d'une réforme qui ne devrait pas être finalisée avant plusieurs années.
Samedi, ils doivent se retrouver dans la basilique Saint-Pierre de Rome pour une cérémonie au cours de laquelle le pape François doit officiellement créer 20 nouveaux cardinaux.

Les cardinaux du monde entier, réunis jeudi et vendredi à Rome, ont approuvé le principe de la plus grande collégialité dans l'Eglise catholique voulue par le pape François, tout en exprimant leurs craintes d'une décentralisation trop forte pour l'unité de l'institution.Réunis en consistoire, 165 "princes de l'Eglise" ont longuement échangé sur le vaste chantier de la réforme de la...