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Moyen Orient et Monde - Nucléaire

Rohani répond à Obama et jette la balle dans « l’autre » camp

Le président iranien Hassan Rohani. Atta Kenare/AFP

Les grandes puissances doivent « saisir l'opportunité » de conclure un accord sur le nucléaire avec Téhéran, a déclaré hier le président iranien Hassan Rohani. « L'Iran a fait les pas nécessaires et maintenant c'est autour de l'autre partie de saisir l'opportunité », a-t-il affirmé, selon l'agence officielle Irna. Selon lui, « de bons progrès ont été réalisés dans les négociations même s'il y a encore de la distance jusqu'à la conclusion d'un accord final ». Lors d'un discours devant le corps diplomatique étranger à Téhéran à l'occasion du 36e anniversaire de la révolution islamique, M. Rohani a répété la position de son pays. « La République islamique d'Iran croit toujours à une solution gagnante-gagnante (...) Au cours des derniers mois, nous avons montré la souplesse nécessaire pour un règlement politique » de la question nucléaire, a déclaré M. Rohani, dont les propos étaient retransmis en direct par la télévision d'État. « Nous espérons que l'autre partie montrera, plus que par le passé, la volonté politique nécessaire pour un règlement. Si cette volonté existe chez l'autre partie, les problèmes qui existent et (nous) divisent peuvent être réglés en un temps court », a-t-il ajouté.
Cette déclaration est intervenue quelques heures après que le président américain Barack Obama a affirmé que le problème était maintenant de savoir « si l'Iran a la volonté politique et le désir de conclure un accord ». M. Obama a prévenu que Téhéran devait se décider, car il n'y aurait pas de prolongation des négociations sur son programme nucléaire controversé au-delà du 31 mars, la date butoir pour un accord politique dont les détails techniques seraient ensuite finalisés avant le 1er juillet. « Je ne vois pas l'utilité d'une nouvelle prolongation s'ils ne sont pas tombés d'accord sur une formulation fondamentale » d'un accord sur le nucléaire, négocié depuis des mois, a déclaré le président Obama. « Si ce que les Iraniens affirment est vrai, qu'ils n'aspirent pas à se doter de l'arme nucléaire, ce qui selon leur guide suprême serait contraire à leur religion (...) un accord devrait être possible », a-t-il poursuivi.
« Il est évident que ces négociations ne sont plus vraiment des négociations du P5+1 », a affirmé pour sa part à des journalistes le républicain Bob Corker, président de la commission des Affaires étrangères du Sénat, à l'issue d'une audition à huis clos avec des responsables de l'exécutif. « Il s'agit en fait plus d'une négociation bilatérale entre les États-Unis et l'Iran », a-t-il estimé.
De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a admis hier qu'il existait un « profond désaccord » avec le président américain Barack Obama sur le nucléaire iranien tout en tentant de minimiser l'impact de cette divergence sur les relations avec Washington. « L'accord permettrait à l'Iran de menacer la survie d'Israël (...) elle permettrait en l'espace de quelques années à l'Iran de disposer des capacités industrielles de produire de nombreuses bombes nucléaires en vue de notre destruction », a estimé le Premier ministre. « Ce n'est pas un désaccord personnel entre le président Obama et moi. J'apprécie beaucoup tout ce qu'il a fait pour Israël dans de nombreux domaines. En même temps, je sais que le président sait que ma principale responsabilité est de protéger et de défendre la sécurité d'Israël. » Et à propos de son projet controversé de discours le 3 mars devant le Congrès sur le nucléaire iranien auquel s'oppose le président Barack Obama, Benjamin Netanyahu a maintenu ses positions. « Je vais aux États-Unis non pas parce que je cherche la confrontation avec le président, mais je dois remplir mon devoir et parler sur une question qui touche à la survie même de mon pays », a-t-il expliqué.

Les grandes puissances doivent « saisir l'opportunité » de conclure un accord sur le nucléaire avec Téhéran, a déclaré hier le président iranien Hassan Rohani. « L'Iran a fait les pas nécessaires et maintenant c'est autour de l'autre partie de saisir l'opportunité », a-t-il affirmé, selon l'agence officielle Irna. Selon lui, « de bons progrès ont été réalisés dans les...
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