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Culture - Parution

« Les mosaïques de la rébellion » : Ghada Samman, toujours neurone libre

« Adieu Damas : les mosaïques de la rébellion », titre du nouveau roman de Ghada Samman, pas du tout miroir de l'actualité, mais d'un temps révolu.

La couverture de l’ouvrage.

C'est la période de la fin des années 60, où il était encore difficile à une jeune Syrienne de voler de ses propres ailes. L'héroïne de ce roman, nommée Zéna, le fera, certes, en vivant moult épreuves mais elle trouvera sa libération en se rendant à Beyrouth, « capitale de la liberté ». Comme l'avait fait Ghada Samman pour qui le Liban a été le tremplin d'un fulgurant succès littéraire et qui a été reconnue comme l'écrivaine la plus lue « du Golfe à l'Océan ». À l'instar du grand poète syrien Nizar Kabanni, elle avait fondé sa propre maison d'édition qui a publié la cinquantaine d'œuvres (romans, recueils de poèmes, nouvelles et essais) qu'elle a signées. Tous ses écrits avaient pour cadre Beyrouth, dont Les Cauchemars de Beyrouth, Beyrouth 75, La Nuit des millions. Sans compter qu'elle avait épousé un Libanais, Bachir Daouk, propriétaire de la maison d'édition Dar al-Talia.
En 1977, Ghada Samman s'était replongée dans l'atmosphère de la capitale syrienne (où elle est née et où elle a grandi), à travers son roman Mosaïques damascènes. Avec, en trame, l'évolution historico-sociale de la ville, des années 40 aux années 60. Dans Les Mosaïques de la rébellion, elle s'arrête sur le cas précis d'une jeune fille de 17 ans qui bravera tous les tabous et les traditions en cours pour vivre une vie de son choix et non celle imposée par un code établi par les autres. Un parcours fait d'embûches qu'elle contourne pour ne pas tomber dans les mailles de ce filet tressé par les « non-dits, et les c'est honteux » et autres interdits.

La liberté reste la vedette
D'un mariage forcé, elle fera un divorce réussi et aux « ruelles des jasmins », elle préférera celles « de l'Éden de l'affranchissement ». Les caractères secondaires tentent également une percée dans l'autodétermination, telle cette « première » épouse qui protège la « seconde » lorsque celle-ci est violentée par leur mari commun ; ou ce jeune amoureux qui ne renonce pas à sa bien-aimée après qu'elle ait été violée par celui qui veut l'épouser de force.
Comme on le sait, Ghada Samman a toujours recherché, chéri et vécu sa liberté pleinement. En tant que femme et écrivaine. La liberté reste la vedette de ce nouveau livre dont la dédicace en est l'affirmation :
« À ma ville mère Damas,
Que j'ai quittée sans qu'elle ne me quitte
En partant je lui ai hurlé :
Que m'importe ta pluie
Tu ne vas plus m'habiter.
À cet amour que pas un jour j'ai trahi
Et que j'appelle liberté, liberté, liberté. »

 

Pour mémoire
Ghada Samman sur la liste des Nobel de littérature

C'est la période de la fin des années 60, où il était encore difficile à une jeune Syrienne de voler de ses propres ailes. L'héroïne de ce roman, nommée Zéna, le fera, certes, en vivant moult épreuves mais elle trouvera sa libération en se rendant à Beyrouth, « capitale de la liberté ». Comme l'avait fait Ghada Samman pour qui le Liban a été le tremplin d'un...

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