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Culture - Distinction

Ghada Samman sur la liste des Nobel de littérature

Le Nobel, parfois refusé (Jean-Paul Sartre), mais toujours un « flush royal » (Doris Lessing).

Sa mascotte, le hibou, a été de bon augure.

Hichem Djaït, historien, islamologue, penseur tunisien et connu pour mener une réflexion sur l’entrée du monde arabo-musulman dans la modernité, a soumis au comité du prix Nobel le nom de la célèbre écrivaine Ghada Samman pour la catégorie littéraire. Et cette proposition a été acceptée. On retrouve donc dans la liste des candidats de cette catégorie le nom de cette romancière d’origine syrienne, ayant vécue au Liban et jouissant d’une vaste notoriété. C’est ce qu’a annoncé la revue al- Hassad, publiée à Londres. En apprenant la nouvelle, Ghada Samman, qui vit actuellement à Paris, a eu tout spontanément un cri du cœur pour le Liban où elle a forgé sa riche carrière, sans compter qu’elle a épousé un Libanais, Bachir Daouk, propriétaire d’une grande maison d’édition, «Dar al- Talia».
«Le Liban, a-t-elle dit, est le seul pays arabe qui m’a octroyé ses plus grandes distinctions littéraires, et c’est le premier pays arabe qui a introduit mes textes dans les livres scolaires. Et c’est là un grand honneur pour moi. Comme il m’avait octroyé, dès mon arrivée, comme étudiante à l’AUB, le prix du cœur et de la protection de ma liberté littéraire.» Et elle a remercié Hichem Djaït pour son initiative. Avant lui, des gens de lettres arabes avaient fait cette démarche dont le Libanais Jamil Jabre, le Saoudien Hamad Abdallah al-Kadi, Arfan Niza, Nizam el-dine et Hadia Saïd.

50 ouvrages à son actif
Rappelons que Ghada Samman s’est imposée par la qualité et la popularité de son œuvre coup de poing. Une œuvre impressionnante débutée à la fin des années 60, et qui se chiffre à une cinquantaine d’ouvrages (romans, nouvelles, recueils de poèmes, critiques), dont certains ayant fait l’objet de traductions en quinze langues différentes. Avec ses écrits qui ont percé tous les tabous de la région, elle est l’un des auteurs les plus appréciés et les plus lus. Sa popularité a bel et bien dépassé la fameuse zone du «Golfe à l’océan». À l’instar du grand poète Nizar Kabbani, elle a créé sa propre maison d’édition, portant son nom. Si Ghada Samman est devenue si populaire à travers sa prose et sa poésie, c’est parce qu’elle n’a jamais fermé les yeux sur les grandes failles et le laxisme dont souffre cette région du monde dont elle est issue et qui l’adule, témoins ces titres, Les cauchemars de Beyrouth, Beyrouth 75, La nuit des millions, Les mosaïques de Damas.
Esprit libre avant tout, elle a toujours prôné l’amour en ces temps qui n’en finissent pas d’être troubles. Elle parle ainsi: «Je te déclare l’amour», «L’Amour coup de grâce», «l’Amour à contre- courant». Des études et des thèses lui ont été consacrées par des chercheurs de tous âges: la plus récente est une jeune Italienne de 32 ans qui succède à un vieux de la vieille, l’octogénaire Abdelatif Arnaout.
Son oiseau mascotte, le hibou (collectionné sous toutes ses formes), est resté de bon augure puisqu’il l’a placée sur la route du plus prestigieux des prix. À noter que le célèbre poète Adonis (comme elle, d’origine syrienne et ayant vécu au Liban) a déjà été candidat au prix Nobel de littérature. Mais jusqu’à présent, l’Égyptien Naguib Mahfouz est le seul écrivain arabe à avoir été nobélisé, en 1988.
Hichem Djaït, historien, islamologue, penseur tunisien et connu pour mener une réflexion sur l’entrée du monde arabo-musulman dans la modernité, a soumis au comité du prix Nobel le nom de la célèbre écrivaine Ghada Samman pour la catégorie littéraire. Et cette proposition a été acceptée. On retrouve donc dans la liste des candidats de cette catégorie le nom de cette romancière...
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