Le secrétariat général du 14 Mars a tenu hier en son siège d'Achrafieh sa réunion hebdomadaire qui a été principalement axée sur les retombées du raid israélien effectué dimanche dernier à Kuneitra, dans le Golan syrien, contre un convoi de hauts responsables du Hezbollah et des gardiens de la révolution iranienne.
Le communiqué rendu public par M. Chaker Salamé à l'issue de la réunion souligne notamment que « le secrétariat général condamne, sur le plan du principe, l'agression israélienne, mais il estime que le Hezbollah ne cesse d'apporter la preuve que son implication dans les combats en Syrie est en contradiction avec l'unanimité libanaise » sur ce plan. « La question qui se pose à cet égard, souligne le 14 Mars, est de savoir pour quelles raisons le Hezbollah s'obstine à combattre le peuple syrien qui aspire à la liberté. Pourquoi insiste-t-il à entraîner le Liban et les Libanais dans les conflits de la région ? Pourquoi s'obstine-t-il à se battre pour préserver le régime de Bachar el-Assad ? En insistant à s'impliquer dans les combats en Syrie, le Hezbollah n'est-il pas en train d'étendre la discorde au Liban, contrairement à toutes ses allégations contraires ? »
Après avoir appelé une nouvelle à fois à « un retrait immédiat du Hezbollah de Syrie » et à « un repli sur le Liban, aux conditions de l'État libanais, telles que définies dans la Constitution », le secrétariat général du 14 Mars a mis en garde contre toute tentative « d'utiliser le Liban pour riposter » à l'attaque israélienne, soulignant la nécessité à ce sujet de « se conformer à la résolution 1701 qui a prouvé son efficacité au cours des neuf dernières années, depuis 2006, ce qui a permis aux habitants du Liban-Sud de vivre dans un climat de stabilité ».
Et le 14 Mars d'ajouter : « La responsabilité de préserver le Liban et d'empêcher qu'il ne redevienne un terrain livré aux forces régionales, dont notamment Israël et l'Iran, incombe uniquement au gouvernement libanais, lequel est appelé à réaffirmer haut et fort son attachement aux résolutions internationales qui sont le principal moyen de sauvegarder le Liban. »
L'agression contre les avocats au Caire
Sur un tout autre plan, le secrétariat général du 14 Mars a stigmatisé l'agression perpétrée au Caire par des avocats pro-Assad contre la délégation d'avocats libanais qui participaient à un congrès des avocats arabes. « Le secrétariat général, poursuit le communiqué, rend hommage à l'initiative du ministère de la Justice, représenté par le ministre, d'assurer un suivi à cette affaire. » « La position des deux ordres des avocats de Beyrouth et du Liban-Nord qui ont défendu les avocats libanais ayant été la cible de l'agression perpétrée par les avocats du régime de Bachar el-Assad illustre le fait que ces deux ordres constituent un rempart pour la défense de la liberté et de la dignité de la profession. »