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Économie - Statistiques

Inégalités : plusieurs économistes contestent la méthodologie d’Oxfam

Plusieurs économistes contestent la méthodologie utilisée par Oxfam, après la publication lundi par l'ONG britannique d'une étude affirmant que le patrimoine cumulé des 1 % les plus riches dépasserait en 2016 celui des 99 % restants.
« Pour afficher des chiffres choc, qui seront aisément repris sans regard critique dans toute la presse, l'ONG donne une image totalement trompeuse des inégalités », estime ainsi Alexandre Delalgue, professeur d'économie à Saint-Cyr, dans un billet publié mardi sur son blog.
Oxfam a publié un rapport, fondé sur des données de la banque Crédit Suisse, qui affirme que « la part du patrimoine mondial détenu par les 1 % les plus riches est passée de 44 % en 2009 à 48 % en 2014, et dépassera les 50 % en 2016 ».
Ses contradicteurs contestent en particulier l'instrument de mesure utilisé dans cette étude : le patrimoine net, c'est-à-dire les actifs détenus en en retirant les dettes.
Or, selon cette variable, il n'y a aucun Chinois parmi les 10 % les plus pauvres du monde, tandis qu'environ 7,5 % des 10 % les plus pauvres sont américains, ces derniers étant souvent lourdement endettés et ayant donc un patrimoine net négatif.
« Compiler des chiffres de patrimoine net n'a pas grand sens et ne correspond pas à ce à quoi les gens pensent quand on parle de pauvreté ou des riches », argumente l'Institute of Economics Affairs (IEA), centre de réflexion libéral basé à Londres.
« Selon ce mode de calcul, un étudiant américain à Harvard qui a pris un crédit pour faire ses études est plus pauvre qu'un réfugié syrien qui cherche à survivre dans les montagnes libanaises », souligne M. Delalgue.
(Source : AFP)

Plusieurs économistes contestent la méthodologie utilisée par Oxfam, après la publication lundi par l'ONG britannique d'une étude affirmant que le patrimoine cumulé des 1 % les plus riches dépasserait en 2016 celui des 99 % restants.« Pour afficher des chiffres choc, qui seront aisément repris sans regard critique dans toute la presse, l'ONG donne une image totalement...

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