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Liban

Geagea : Le dialogue et l’ouverture, oui, mais sans compromis sur la lutte contre le mini-État et la corruption

M. Geagea, prononçant son allocution, hier, à Maarab (photo Ani).

Le président des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a mis l'accent hier sur la volonté d'ouverture et de dialogue de son parti, lors d'une cérémonie de remise des 67 premières cartes d'adhésion dans le cadre de la restructuration générale au sein des FL, marquée surtout par la présence, à titre symbolique, d'un représentant du Courant patriotique libre à Maarab, en l'occurrence le secrétaire général du parti, Élie Khoury, au milieu d'un nombre important de députés et de ténors politiques du 14 Mars.
S'il a exprimé le souci de son parti de lutter contre la corruption, le clientélisme et le sous-développement, le leader FL est revenu à la charge sur son cheval de bataille, à savoir l'absence de compromis sur l'État et le monopole de la violence légitime en faveur du « mini-État ».
Devant un public partisan saisi par l'émotion – d'autant que la cérémonie a voulu faire le trait d'union entre la résistance armée menée autrefois par les Forces libanaises en temps de guerre et sous l'occupation syrienne, et la transformation progressive, depuis 2005, du parti en institution démocratique – Samir Geagea a souligné que « ce qui nous distingue, c'est que notre parti n'est pas né d'un groupe de personnalités qui ont recherché, posément, un projet politique déterminé, avant de créer une formation, pour ensuite recevoir leurs cartes d'adhérents ».
« Au contraire, nous avons tous gagné nos cartes par le sang, la sueur et les larmes. Chacun de nous est venu spontanément vers le parti de la défense de la dignité, de l'existence et de l'avenir. L'âpreté des combats, l'importance des dangers qui guettaient la société et l'entité libanaise, ainsi que la répression de la tutelle ne nous ont pas permis de mettre au point un projet politique particulier, à l'époque. En tant que résistants, le seul projet sur lequel nous étions d'accord était celui du martyre (...) pour le Liban », a-t-il indiqué.
Selon lui, la carte d'adhérent n'est, dans ce cadre, qu'une formalité administrative, en contrepartie de tout ce que le mouvement a donné depuis sa formation.
« Comme vous avez mis votre fusil, dans cette région, au service de la liberté et de la sûreté en temps de guerre, comme vos cris de douleur au fond de vos prisons ont fait de ce pays une patrie libre dans l'après-guerre, votre engagement partisan, votre discipline et votre éthique feront des FL un parti pionnier de la démocratie, de l'organisation et de la cohésion au niveau du Liban et de l'Orient », a-t-il dit, à l'adresse des partisans FL.
Les FL « ne sont pas un parti traditionnel, elles représentent l'histoire, la conscience et la cause d'un peuple », a ajouté M. Geagea. « Pour être à la hauteur des aspirations de notre peuple, nous devons donner le bon exemple à travers notre organisation partisane, notre discipline, notre éloignement de la corruption, du clientélisme et de l'esprit mercantile (...) », a-t-il souligné.
Et le leader FL de poursuivre : « Il existe une idée ambiguë concernant les partis politiques au Liban sur le plan populaire. Le parti, dans son acception générale, et contrairement à ce que beaucoup pensent, n'est pas synonyme de fusion de l'individu au sein d'un groupe partisan, ni spoliation d'une décision individuelle dans l'intérêt d'une décision partisane, mais le summum de la liberté de choix et l'indépendance au niveau décisionnel. Il s'agit d'un saut important vers l'avenir. Une société démocratique n'a pas d'avenir sans partis. L'individu partisan est celui qui a eu le courage d'abandonner son appartenance familiale, clanique ou régionale pour adhérer à de nouveaux concepts, plus vastes. »
« À cette occasion, nous ouvrons une nouvelle page radieuse dans la vie partisane au Liban, loin de la politique d'épiciers (...) ou de l'ère du féodalisme, qui ne ressemblent ni aux Forces libanaises ni au XXIe siècle », a-t-il souligné.

Une double bataille
« Notre bataille, à l'heure actuelle, au plan national, s'oriente dans deux directions : l'édification d'un État fort au Liban, avec des institutions constitutionnelles fortes et guéries, ce qui ne saurait être accompli que par la collecte de toutes les armes illégales sur l'ensemble du territoire libanais, qui doivent être remises exclusivement aux forces légales, en tant que prélude à un retour de toute la décision militaire et sécuritaire à l'État libanais seul ; et l'action pour combattre la corruption, le sous-développement et le clientélisme dans la politique et au sein de la société et de l'État, dans la mesure où cette maladie incurable, bien incrustée dans le corps de certaines administrations de l'État, est aussi grave que le danger des armes illégales, parce qu'elle pèse désormais directement sur l'action des institutions et le rythme de vie des citoyens. Que le citoyen libanais reste prisonnier de l'obscurité, de la soif, des embouteillages, des pots-de-vin et de la corruption, cela est désormais inadmissible au XXIe siècle. Nous voulons lutter contre tout cela », a ajouté Samir Geagea.
Mettant l'accent sur la volonté du parti de « ne pas sombrer dans la bureaucratie et le statisme », M. Geagea a rappelé que « le fondateur du parti est un ancien président de la République », et que « le président du parti est candidat à la présidentielle, au moment où le mini-État et le wilayat el-faqih ont pris le dessus sur la République ».
Et Samir Geagea de conclure : « Nous n'avons pas combattu en temps de guerre pour nous soumettre en temps de paix. Nous ne sommes pas tombés en martyrs au temps de la résistance pour être des faux témoins au temps du complot. Lorsque nous nous battons, nous le faisons avec honneur, lorsque nous concluons la paix aussi, et c'est enfin le cas lorsque nous dialoguons. Autant notre doigt était puissant lorsqu'il s'agissait de tirer sur la gâchette, autant notre main est ouverte à la réconciliation, pour façonner de meilleurs lendemains pour le pays. (...) Nous continuerons d'être la ligne rouge du Cèdre. »

Le président des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a mis l'accent hier sur la volonté d'ouverture et de dialogue de son parti, lors d'une cérémonie de remise des 67 premières cartes d'adhésion dans le cadre de la restructuration générale au sein des FL, marquée surtout par la présence, à titre symbolique, d'un représentant du Courant patriotique libre à Maarab, en...

commentaires (3)

RIJ3ÉT HALIMÉ LA 3ADITA IL ADIMÉ ! POINT DE DIALOGUE AVEC DES CONDITIONS...

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 57, le 15 janvier 2015

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Commentaires (3)

  • RIJ3ÉT HALIMÉ LA 3ADITA IL ADIMÉ ! POINT DE DIALOGUE AVEC DES CONDITIONS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 57, le 15 janvier 2015

  • Quel poids peut il avoir ? que peuveut bien peser ses paroles sur un plan geopolitique ? Ya haram ya geagix !

    FRIK-A-FRAK

    16 h 39, le 15 janvier 2015

  • Wallâh yâ äamméh ce Hakîm ! Quelle Öûëéhhh et quelle Force !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    05 h 31, le 15 janvier 2015

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